�Les incidents violents et les pillages sont en hausse alors que monte le d�sespoir� parmi les survivants affam�s et assoiff�s du violent s�isme qui a frapp� Ha�ti mardi dernier, a indiqu� hier le Comit� international de la Croix- Rouge (CICR) dans un communiqu�. �La population de Port-au-Prince lutte maintenant pour simplement survivre. Les nerfs sont en train de craquer alors que les survivants affam�s et assoiff�s r�alisent l'�tendue de leurs pertes�, a constat� le CICR. �La population est � bout�, a expliqu� la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Elisabeth Byrs. Six jours apr�s le s�isme, l'aide commen�ait, cependant, � monter en puissance, avec 105 000 rations d'aide alimentaire distribu�es et la s�lection d'un premier site pouvant accueillir 100 000 sansabri, selon les agences humanitaires de l'ONU. Le CICR �redouble ses efforts et touche des milliers de sinistr�s pour leur procurer de la nourriture, de l'eau et des m�dicaments�, a indiqu� de son c�t� l'organisation humanitaire bas�e � Gen�ve. Malgr� tout, �pour beaucoup d'habitants de Port-au-Prince, la situation est catastrophique�, a soulign� le CICR. �L'acc�s � des abris, � l'eau potable, aux sanitaires, aux soins m�dicaux reste extr�mement limit�, selon le chef de la d�l�gation du CICR en Ha�ti Riccardo Conti. �M�me si la pr�sence des agences d'aide humanitaire commence � produire des effets dans les h�pitaux et les cliniques, beaucoup de centres de soins de Portau- Prince manquent toujours de personnel et de m�dicaments et la t�che que doivent affronter les organisations humanitaires est �crasante�, a indiqu� M. Conti. �On acc�l�re la cadence mais les besoins sont �normes�, a rench�ri Mme Byrs, en pr�cisant que l'ONU �appelle la population � d�gager les routes pour laisser passer les convois d'aide�. La route entre Saint-Domingue et Port-au-Prince est embouteill�e et le trajet prend 18 heures pour acheminer l'aide. �Les gens deviennent plus agressifs car ils ont besoin d'eau et de nourriture �, a expliqu� au CICR Sherley, une rescap�e �g�e de 29 ans. �A Delmas (un quartier au nord-est de Port-au- Prince, ndlr), o� je vis, il y a du pillage�, a aussi t�moign� aupr�s du CICR Verl�ne, une secr�taire de 31 ans. �La nuit, nous nous barricadons. Les habitants ont des armes et s'en servent �, a-t-elle ajout�.