, Malgré les difficultés, les recherches se poursuivaient, à Port-au-Prince, pour essayer de retrouver d'éventuels survivants du séisme de mardi. Parallèlement, sous l'impulsion des Etats-Unis, l'aide pour Haïti s'organise, peu à peu, avec des distributions d'eau et de vivres, alors que les pillages dans les décombres de la capitale, dévastée, suscitent la colère des habitants démunis. Scène quasi apocalyptique: une messe a été célébrée, dimanche, dans les décombres de la cathédrale de la capitale haïtienne. «Pourquoi remercier Dieu? Parce que nous sommes ici», a lancé l'abbé Eric Toussaint. Nous disons, «Merci mon Dieu». Ce qui s'est passé, c'est la volonté de Dieu. «Nous sommes entre les mains de Dieu, maintenant.» Alors que les fidèles, catholiques et protestants, se retrouvaient pour leurs premiers offices célébrés depuis le séisme, beaucoup d'Haïtiens étaient toujours dans l'attente de nourriture et d'eau. Les secouristes rencontraient, quant à eux, toujours autant de problèmes pour récupérer l'aide arrivant sur le petit aéroport de Port-au-Prince, et pour l'acheminer ensuite jusqu'à la capitale. Médecins sans frontières (MSF) a, ainsi, déploré qu'un avion-cargo transportant un hôpital chirurgical gonflable n'ait «pas été autorisé à atterrir à Port-au-Prince» et ait été dérouté en République dominicaine. «Tout ce matériel est, désormais, convoyé par camion, prolongeant les délais d'acheminement à Port-au-Prince de 24 heures», a précisé MSF, dans un communiqué. Plusieurs incidents, violents, ont empêché les humanitaires d'aider les rescapés du séisme en Haïti, a signalé l'un des officiers américains chargés de la coordination de l'assistance, jugeant que la violence était en hausse, même si, dans l'ensemble, les rues étaient calmes. «Il va falloir se préoccuper de cette question de la sécurité, a expliqué le général Ken Keen, du commandement Sud de l'armée américaine. Dans la journée, des tirs d'armes à feu étaient entendus et des heurts ont opposé des policiers, armés de gaz lacrymogène, à des pilleurs, dans certains quartiers de Port-au-Prince. Dans le quartier Delmas, de Port-au-Prince, deux pilleurs présumés ont été retrouvés allongés par terre, les mains attachées. Ils auraient été battus par des habitants furieux, auxquels se seraient joints des policiers.