800 travailleurs de la branche Raffinage (ex-Naftec) sont mont�s au cr�neau pour d�noncer les d�passements enregistr�s dans l�installation de la nouvelle section syndicale. Ils exigent le maintien du nombre de ses membres � 15 + 5 (15 repr�sentants + 5 suppl�ants) au lieu de 11 + 4 comme d�cid�. �Tout a commenc� avec la tenue de l�assembl�e g�n�rale, d�clarent les travailleurs, avec six mois de retard, le 18 octobre 2009, un quorum non atteint, soit 130 employ�s sur les 1 508 pr�vus, et la d�signation de deux d�l�gu�s par l�union locale et non par les travailleurs.� Le renouvellement a �t� notifi� par la charg�e des finances et du personnel, au lieu du pr�sident de l�union susmentionn�e ou son charg� de l�organique. �Cela a �t� �galement effectu� en l�absence des 10 membres, soit 9+1, faisant partie de la section syndicale qui �taient � Alger pour plaider leur cause aupr�s de Telli Achour, le charg� des conflits sociaux au niveau de l�UGTA�, selon un employ�. �C�est inacceptable, Naftec a de tout temps fonctionn� avec une section syndicale disposant de 15+5, m�me lorsque le nombre d�employ�s n��tait pas aussi important. Bizarrement, la composante syndicale est devenue inversement proportionnelle � celle des effectifs, 11 syndicalistes pour 1 508 travailleurs, alors que par le pass�, si on prend le cas de 1985, date de l�une des premi�res sections syndicales du complexe, elle �tait constitu�e de 15 syndicalistes pour 1 100 travailleurs�, selon les dires d�un travailleur. Pour un autre, �les autres complexes sont mieux nantis que nous en la mati�re. Exemple : la CP1K dispose de 13 syndicalistes pour 1 144 travailleurs, le GL1K compte 15 d�l�gu�s pour 1 200 employ�s, le GPL est � 5+2 syndicalistes pour 100 travailleurs et la commerciale Sonatrach port dispose 3 syndicalistes pour 24 travailleurs. Constatez par vous-m�me la diff�rence�. Qu�est-ce qui a pouss� les responsables de l�UGTA de Skikda � revoir � la baisse le nombre des membres syndicaux ? �La raison est la suivante : sur les 15 membres syndicaux �lus en date du 9 novembre 2009, � l�issue de l�assembl�e �lective, 9 sont issus de la nouvelle �quipe qui a �t� appuy�e et soutenue par la majorit� des travailleurs, alors que les 6 restants, dont l�expr�sident de la section, sont les anciens syndicalistes, dont le passif ne plaide pas pour leur reconduction ; n�emp�che qu�ils ont eu quand m�me leurs �lecteurs. Comme vous le voyez, la composante issue de la demande de changement formul�e par les travailleurs est majoritaire au sein de la section syndicale, ce qui ne fait pas les affaires de l�UGTA, notamment de leur secr�taire g�n�ral. Alors, pour casser ce vent de r�forme, on a trouv� la parade : supprimer les quatre derniers de la liste composant les 15. Au final, sur les 11 syndicalistes, 6 sont les anciens syndicalistes d�tenant la majorit�.� Ce sont l�, en r�sum�, les d�clarations d�un groupe de travailleurs. Plus explicatif, un autre nous dira : �L�indice r�v�lateur est le suivant : la r�vision � la baisse n�a pas �t� publiquement annonc�e lors des r�sultats des �lections, ce qui est en somme acceptable, mais pas 1 mois apr�s le vote, soit le 23 d�cembre 2009 ! M�me l�installation de la section, pr�vue 72 heures apr�s le scrutin, a �t� faite 744 heures apr�s ! Puisqu�on y est, pourquoi pas 13 � 13, les nouveaux seront majoritaires, et � 9, cela sera trop flagrant comme manipulation. La r�ponse est toute trouv�e, dans les cas de 13 et 15, les nouveaux membres seront majoritaires, respectivement 7 contre 6 et 9 contre 6.� De m�me que lors de la r�union du 7 d�cembre 2009, r�serv�e � l��lection du SG et du bureau de la section syndicale, le SG de l�union locale 2, Houyene Abdelhamid, le charg� de l�organique, Boughagha Boudjema� et Boukhenane Hac�ne, organisateur (d�l�gu� impos� par l�union locale 2 lors de l�assembl�e du 18 octobre 2009), ont unanimement affirm�, n�avoir annonc� � aucun moment que la composante syndicale de 15+5 membres peut faire l�objet d�une r�vision � la baisse pour atteindre les 11. �C�est dire que la d�cision d�une r�vision � la baisse a �t� prise apr�s le vote, apr�s une bonne �tude de la liste et apr�s qu�on eut constat� la supr�matie de la nouvelle �quipe au sein de la section. Et les propos selon lesquels la d�cision a �man� � l�issue d�une s�ance de travail d�une commission des �lections, qui s�est av�r�e fictive, ne sont que pures affabulations�, argumente notre source. Selon les propos des travailleurs, la reconduction de l�ancienne �quipe syndicale, en la rendant majoritaire au sein de la nouvelle composante, est un secret de polichinelle. �Je peux vous donner une autre preuve, nous dira un travailleur. Il s�agit de la convocation adress�e � 11 membres au lieu des 15, et ce, au motif que 5 membres, faisant partie de la liste premi�re cit�e, ont refus� de cautionner la r�vision � la baisse d�cid�e d�une mani�re ill�gale. La loi exige de convoquer les 5 membres �r�calcitrants� � trois reprises, et au cas o� il refuseraient d�assister � la r�union, on se passera de leur pr�sence�. Contact�, le SG de l�union de wilaya, Za�r Sa�d, a qualifi� cette contestation des travailleurs de non-�v�nement. �Nous n�avons fait qu�appliquer le r�glement int�rieur de l�UGTA, qui donne, par le biais de l�article 79, tous les droits � l�union locale 2 de fixer le nombre des membres syndicaux, et d�annoncer ce dernier, non lors de l�AG, mais par la voie d�une commission des �lections, install�e quelques jours apr�s le vote,ce que nous avons fait. La r�vision � la baisse dont parlent les employ�s de l�ex- Naftec a touch� plusieurs complexes, dont CP1K, pourquoi donc tout ce remue-m�nage ?� s�interroge-t-il. Au sujet de l�installation de la section par la charg�e des finances, il explique : �Oui, l�union locale a le droit de d�l�guer tout membre affili� � le faire. Pour votre information, le SG Houyene n�a pas refus� de le faire, mais a seulement donn� le droit � une autre personne de prendre sa place pour une t�che pr�cise.� Concernant les retards relev�s, il indique : �Il n�y a eu aucun retard. Cela est justifi� seulement par une question de planning. De plus, l�administration de l�ex- Naftec a demand� un peu de temps pour pouvoir organiser l�AG.� Et d�ajouter : �Pour le quorum non atteint et la non-lecture des bilans moral et financier, l�union locale 2 est la seule � juger du bien fond� de ses deux donn�es, elle a acquiesc�, donc il n�y a avait pas de d�passements, et si d�passements il y a, l�union de wilaya, que je pr�side, est la seule habilit� � lui faire des reproches.� Notre interlocuteur conclut : �La loi nous fixe entre 9 et 15 �l�ments le nombre de la composante syndicale. Si les travailleurs veulent qu�on installe une section syndicale de 9 membres, j�accepte. Qu�ils me formulent leur demande par �crit. Comme �a, ils n�auront pas � dire que j�ai avantag� ma soi-disant �quipe.� Selon un travailleur, �9 ou 11 membres, c�est la m�me chose, car c�est l��quipe Zair qui sera aux commandes. Concernant le CP1K, Za�r sait tr�s bien que ce complexe dispose de moins d�effectifs que l�ex-Naftec, soit 1 140 contre 1 508, alors que la repr�sentation syndicale respective est de 13 et 11�. Toutes les instances de l�UGTA ont �t� destinataires des d�tails li�s � cette affaire. La r�ponse tarde � venir. Si jamais aucune r�solution ne sera trouv�e � ce probl�me, les 800 travailleurs menacent de d�brayer et de d�chirer leurs cartes d�adh�sion � l�UGTA, selon leurs dires. �Il y a beaucoup de choses � r�v�ler�, diront-ils en ch�ur.