M. Cherif Abbas a qualifi�, hier, de criminels les essais nucl�aires faits � Reggane par la France en 1960. Le ministre des Moudjahidine a, en outre, appel� � l�ouverture des archives sur ces essais pour permettre un v�ritable diagnostic de leurs effets destructeurs. Par ailleurs, en r�ponse aux r�centes d�clarations du ministre fran�ais des Affaires �trang�res, M. Bernard Kouchner, il a assur� que la question de la souverainet� concerne toutes les g�n�rations alg�riennes. F.-Zohra B. - Alger (Le soir) -Pour le ministre des Moudjahidine, qui intervenait lors du 2e Colloque international sur les explosions nucl�aires dans le Sahara alg�rien, la remise des archives est indispensable pour obtenir des donn�es scientifiques et techniques � m�me de permettre d��tablir un diagnostic de l�ampleur de la catastrophe. �Ceci d�autant plus que l�Alg�rie rencontre des difficult�s pour se d�barrasser des s�quelles de ces bombardements et ne peut donc lutter seule contre ce probl�me ni r�aliser des projets de d�veloppement au niveau des r�gions touch�es �, a d�clar� le ministre. Cherif Abbas, condamnant la position de la France sur ce dossier d�licat, �voquera la politique du deux poids deux mesure, en expliquant que la France a d�dommag� les victimes en Polyn�sie mais pas en Alg�rie. Selon le ministre, l�acquisition de la technologie n�cessaire pour la d�contamination des sites expos�s aux essais nucl�aires est faisable mais devrait prendre du temps. �Nous voulons que l'opinion publique nationale et internationale prenne conscience des effets directs, cach�s ou futurs de ces essais�, a-t-il soulign�, ajoutant, par ailleurs, que le colonisateur fran�ais n'a pas �pargn� ses propres soldats, qu'il a utilis�s comme cobayes pour mesurer l'ampleur des effets des essais nucl�aires. Intervenant, pour sa part, lors du colloque, M. Mansouri Ammar, chercheur en g�nie nucl�aire, a assur� que l�ouverture des archives sur les essais nucl�aires est n�cessaire. �Cela est cependant devenu incommunicable depuis 2008 et l�av�nement de la nouvelle loi fran�aise. C�est un comportement irresponsable de la part de la France�, a d�clar� le sp�cialiste. Et de conditionner la r�paration du pr�judice par notamment la remise des archives et la conclusion d�accords internationaux environnementaux. L�intervenant sugg�rera, en outre, l�organisation d�une conf�rence mondiale pour la prise en charge du dossier des essais nucl�aires � travers le monde. Le professeur Kadem Elaboudi, intervenant sur la question de l��tude clinique des victimes, notera que les g�n�rations de l��poque ne sont pas les seules � avoir �t� touch�es par les effets radioactifs et que ceux-ci sont encore actifs. �Nous devons passer � l�action collective ; beaucoup de secteurs sont concern�s et on parle du Sud alg�rien en oubliant souvent le drame de Reggane. Le monde entier doit conna�tre l�ampleur de la catastrophe. Comme le plus important est de savoir o� les d�chets ont �t� enfouis. Il faut savoir qu�ils sont encore radioactifs�, a d�clar� le professeur Elaboudi.