Le proc�s de l�affaire dite du thon rouge, pr�vu hier, dans laquelle sont impliqu�s le secr�taire g�n�ral et le directeur des p�ches maritimes et oc�anographiques du minist�re de la P�che et des Ressources halieutiques, ainsi que deux armateurs alg�riens et six autres turcs a �t� report� au 24 mars courant. Ils sont poursuivis notamment pour trafic d�influence, p�che non autoris�e, contrebande et �vasion fiscale. Ce report est intervenu � la demande des avocats de la d�fense, en raison de l�absence des mis en cause de nationalit� turque. Pour rappel, l�affaire avait �t� d�couverte en juin dernier, suite � l�interception par les garde-c�tes alg�riens, au large du port de Annaba, d�un trafic d�une cargaison de 210 tonnes de thon rouge vivant, transbord�es du thonier alg�rien le Djaza�r II, dont le port d�attache est Bouharoun, dans la wilaya de Tipasa, dans une cage flottante dans l�un des trois bateaux turcs (1 navire de ravitaillement Aquadem 2 et 2 remorqueurs Serter Ahmet 1 et Abdi baba 3).Les bateaux turcs sont, depuis, arraisonn�s au port de Annaba. Le proc�s s�est tenu les 7 et 8 octobre 2009, mais a �t� ajourn� par le magistrat au 13 octobre 2009, en raison de sa mise en d�lib�r�, intervenue apr�s l�audition des mis en cause, des t�moins et des plaidoiries des avocats de la d�fense. Pour sa part, le repr�sentant du minist�re public avait requis, le 8 octobre 2009, au deuxi�me jour du proc�s, 8 ans de prison ferme � l�encontre du secr�taire g�n�ral du minist�re de la P�che et des Ressources halieutiques, 6 ans de prison ferme pour le directeur des p�ches du m�me minist�re et 5 ans de prison ferme pour le reste des impliqu�s, au nombre de 8 patrons et armateurs de p�che : 2 Alg�riens et 6 Turcs. Ces peines requises ont �t� �galement assorties d�une amende repr�sentant dix fois la valeur du produit du d�lit, estim� � 210 tonnes de thon rouge vivant, avec la saisie des bateaux utilis�s dans ce trafic. Le procureur avait aussi demand� l�ouverture d�une enqu�te compl�mentaire sur le dossier de la p�che, couvrant les trois derni�res ann�es. Depuis, l�instruction compl�mentaire a �t� close � la fin du mois de f�vrier �coul�, apr�s l�audition de toutes les parties concern�es de pr�s ou de loin par cette affaire, notamment des t�moins � charge et � d�charge, des repr�sentants des administrations des douanes, des imp�ts, entre autres, pour apporter un �clairage suffisant aux quelques zones d�ombre qui persistaient encore dans ce dossier. La justice aura certainement � se prononcer le 24 mars courant sur cette affaire ayant port� un grave pr�judice � l��conomie nationale.