�J'�tais en l�gitime d�fense�, c'est en ces termes que l�accus�, un jeune homme �g� de 27, a contest� la condamnation de r�clusion criminelle � perp�tuit�, prononc�e � son encontre par la cour d'assises de Skikda, pour homicide volontaire avec pr�m�ditation, au cours de la 1re affaire enr�l�e dans la 1re session criminelle de 2010, qui se tient du 7 mars au 11 avril. L'affaire remonte au 18/11/2009, une date symbolique pour les Alg�riens, car elle a vu la victoire de la s�lection nationale contre celle de l�Egypte, � Oum Dormane (Soudan). Selon l'arr�t de renvoi, la liesse qui s'en est suivie d�g�n�ra et un homme de 50 ans a perdu la vie. La joie a tourn� au drame. Une nuit o� tout �tait permis. C'est ce que croyait la victime, en montant � bord de la Vespa de l�accus�. Ce dernier n'aurait pas admis cela. Un �change de coups entre les deux hommes s�en suivit, selon plusieurs t�moins. L'inculp�, comme rapport� par les deux avocats de la d�fense qui se basent sur des certificats m�dicaux, a �t� fortement touch�, notamment au visage qui fut lac�r�. Selon sa d�position, la victime n'a pas agi toute seule, elle a �t� aid�e par un ami, le principal t�moin. L'�tat d'�bri�t� des deux adversaires a �t� pour beaucoup. Tous les protagonistes sont sortis d'une nuit bien arros�e. Selon l'un des avocats de la d�fense, �le t�moin ne voulait pas, comme on veut nous le faire croire, mettre fin � la bagarre, mais tentait de frapper mon mandant�. Fou de rage, ce dernier aurait couru apr�s la victime, et lui aurait ass�n� trois coups de couteau dont l�un au c�ur. La victime succombera � ses blessures 24 heures plus tard aux urgences de l'h�pital de Azzaba. Dans son r�quisitoire, le procureur de la R�publique a requis la peine de mort. Pour lui, les faits sont l� et se passent de preuves suppl�mentaires. �Il a re�u plusieurs coups de couteau, pas un seul. Ce d�tail prouve, � lui seul, l'intention d�lictuelle et la pr�m�ditation de l'inculp�. De plus, ce dernier, un repris de justice notoire, a us� d'un cran d'arr�t, une arme blanche prohib�e.� L'avocate de la partie civile s'est bas�e, quant � elle, sur le rapport de l'autopsie pour prouver l'intention d�lictuelle de l�accus�, �trois coups ont �t� ass�n�s � la victime, qui a �t� tu�e loin de la sc�ne de la bagarre, elle a �t� donc poursuivie par son tueur�. Pour leur part, les deux avocats de la d�fense ont plaid� la l�gitime d�fense de leur mandant. �Il ne faut pas oublier qu'il a �t� attaqu� par deux hommes, la victime et son compagnon. Toutes les parties prenantes � la bagarre �taient arm�es, ce qui prouve que l�inculp� aurait �t� tu�.�