Une peine de 10 années de réclusion criminelle et 55.000 DA d'amende ont été retenus par le tribunal criminel de Constantine, dans son audience de dimanche, à l'encontre de B.Zouhir âgé de 25 ans, qui comparaissait pour homicide volontaire. Les faits de l'affaire remontent, selon l'arrêt de renvoi au 8 mars 1999. L'accusé avait pris la peine d'inviter ses amis au concert musical animé par le célèbre chanteur irakien Kadham Essaher au stade Hamlouni. Dans la grande foule, présente en force, le mis en cause dit avoir été agressé par B.Abderrazek (victime), qui selon lui, voulait abuser de lui sous la menace d'une arme et fut conduit dans un lieu isolé. Au moment de l'agression, déclare l'accusé, la victime avait perdu son arme. C'est là, dit B. Zouhir, qu'en récupérant le couteau, il donna un coup fatal à son agresseur qui décédera au moment de son évacuation vers le CHU. Dans un premier procès, l'accusé avait été relaxé en 2000, grâce aux témoignages rapportés par ses amis affirmant que le mis en cause ne les avait jamais quittés. Cependant, le procès en appel, qui a eu lieu dimanche, a été marqué par l'absence de ces témoins qui n'ont pas répondu aux convocations de la justice. Retournement de situation, l'accusé s'adressant à la cour d'assises, dit avoir agi en légitime défense et rapporte d'autres circonstances contraires aux déclarations prononcées lors de la première enquête préliminaire, dont la lecture avait été faite lors des débats. La partie civile représentée par le père de la victime, témoigne de la conduite irréprochable de son défunt fils. Dans son réquisitoire, le procureur de la République axera son intervention sur la personnalité de l'accusé qui s'adonnait aux psychotropes. Le représentant du ministère public développera ensuite le caractère grave des faits accomplis volontairement par l'accusé, refusant de prendre en compte le cas de légitime défense. Le représentant du parquet réclame la réclusion à perpétuité pour l'accusé ; pour sa part, la défense insistera avec force sur les circonstances ayant conduit à l'accomplissement de l'acte en démontrant durant sa plaidoirie toutes les péripéties et demande l'acquittement de son mandant. Après délibération, le tribunal criminel accordant les circonstances atténuantes, le condamnera à 10 ans de réclusion criminelle et une amende de 55.000 DA.