Le pr�sident de l�Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Nadhir Hamada, a appel�, hier, lors de la 13e session de son conseil d�administration, les Etats membres � donner davantage de moyens � l�OSS. Pour sa part, et tout en pr�cisant que l�Etat verse r�guli�rement 7 000 dollars am�ricains � l�OSS, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a assur� que la concr�tisation des projets de l�OSS permettra une s�curisation de la r�gion, notamment � travers l�am�lioration du cadre de vie et la limitation des flux migratoires. F.-Zohra B. - Alger (Le soir) - L�OSS a besoin de plus de moyens financiers pour faire aboutir ses projets. Tel est, en substance, l�appel lanc�, hier, � partir d�Alger, et qui s�adresse principalement aux pays les plus riches de l�OSS, � savoir la France, le Canada, l�Allemagne, l�Italie et la Suisse. Comme l�a pr�cis� le ministre tunisien de l�Environnement et du D�veloppement durable, �galement pr�sident de l�OSS, les financements des projets relatifs au Sahel se sont consid�rablement r�duits suite � la crise financi�re qui a frapp� de plein fouet la plupart des pays. Selon le m�me responsable, il ne s�agit pas d�absence de volont� � appuyer les projets de la part des pays membres dont certains ne payent m�me plus leurs cotisations. Ces projets sont pourtant d�envergure et destin�s � am�liorer notamment les conditions de vie dans cette r�gion sensible et � appuyer le d�veloppement durable. Parmi ces derniers, il y a la gestion des eaux souterraines et des eaux superficielles et la lutte contre la d�sertification. Pour ce qui est des probl�mes de s�curit� qui se posent dans la r�gion du Sahel, M. Nadhir Hammada dira que les Etats membres doivent s�en accommoder et faire aboutir les projets � tout prix. �Nous devons travailler quelle que soit la situation s�curitaire dans la r�gion�, a d�clar�, � ce propos, le pr�sident de l�OSS. Pour sa part, et en marge de la r�union, Abdelmalek Sellal a pr�cis� que huit pays de l�OSS sont concern�s par un projet aquif�re d�envergure. Il s�agit de l��tude conjointe de l�ensemble des syst�mes aquif�res d�Iullemeden, de Taoudeni-Tanezrouft et du fleuve Niger. Les pays concern�s sont l�Alg�rie, le Benin, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Nigeria et le S�n�gal. �L�OSS peut jouer un r�le important dans la s�curisation des populations, notamment � travers des projets de d�veloppement agricole susceptibles d�am�liorer leur cadre de vie. Nous lan�ons un appel aux bailleurs de fonds pour qu�ils s�investissent davantage dans les projets�, a expliqu� le ministre des Ressources en eau. Intervenant lors de la s�ance d�ouverture de la session, le secr�taire g�n�ral de l�Union du Maghreb arabe (UMA), Lahbib Benyahia, a assur� que l�OSS souffre d�une faible appr�ciation de ses programmes par les pays membres. Il estimera, en outre, qu�un investissement plus important dans les projets agricoles est essentiel. Ce responsable a, dans ce contexte, annonc� une prochaine rencontre des ministres du Maghreb, � Alger, avec la participation des parties concern�es par la concr�tisation des projets dans le secteur agricole. Les banques, notamment, seront pr�sentes � ce rendez-vous, selon le secr�taire g�n�ral de l�UMA. Abdelmalek Sellal rappellera, par ailleurs, que les changements climatiques sont particuli�rement marqu�s dans la r�gion, consid�r�e comme la plus vuln�rable au monde. Au niveau du Maghreb, � titre d�exemple, 80 % des territoires sont touch�s par la d�sertification. �De ce fait, l�OSS, qui �uvre � un partenariat Nord-Sud et Sud-Sud, � l��mergence d�un espace r�gional de concertation scientifique, technique et institutionnelle, est interpell�e pour apporter son assistance dans la r�solution des grands probl�mes environnementaux, notamment pour ce qui est de la lutte contre la d�sertification et la gestion aquif�re�, a-t-il conclu.