��Les dissensions au sein de l��lite alg�rienne, entre arabophones et francophones surtout, et la d�connexion de celle-ci du d�bat public rend difficile, voire impossible, le changement des mentalit�s des Alg�riens, proies aux id�es de charlatans nourrissant la violence, l�homicide et le terrorisme.� C�est l�analyse faite par l�universitaire Ahmed Adhimi, hier au Centre d��tudes strat�giques d�Ech-Cha�b, lors d�une conf�rence qu�il a pr�sent�e et portant sur le r�le de la communication dans la lutte antiterroriste. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Selon cet ancien officier de l�ANP, l�Alg�rie risque de sombrer dans le terrorisme si �nous n��radiquerons pas, de ses racines, ce ph�nom�ne �. En substance, M. Adhimi pr�nera l�id�e selon laquelle il faudrait �tarir les ressources du terrorisme en bloquant la machine de recrutement�. Il recommandera l�ouverture du champ audiovisuel, seul espace permettant, selon ses termes, l��mergence d�une �lite nationale forte, � m�me de capter l�attention des jeunes Alg�riens et de f�d�rer leur �nergie. �Les Alg�riens ont plut�t peur du d�bat public. Or, l�absence de d�bat � travers les studios a plut�t favoris� les discussions de rue, souvent avec beaucoup d�extr�misme�, ajoutera-t-il. Il recommandera �galement l�encouragement de la cr�ation de �centres priv�s de recherche scientifique �. �Aucune recherche acad�mique, au sens propre du terme, n�a �t� entreprise sur le ph�nom�ne du terrorisme en Alg�rie depuis son av�nement. L�absence de centres sp�cialis�s de recherche ne l�a pas permis. Parmi les 5 000 centres de recherche s�int�ressant au ph�nom�ne de par le monde, ne figure aucun centre alg�rien. Nous ne pouvons l��radiquer sans l�analyser s�rieusement. Combien avons-nous �crit de livres sur le sujet ? Tr�s peu, comparativement � ce que, � titre d�exemple, les Fran�ais ont r�alis� sur les �v�nements de 1968. Bref, nous ne communiquons pas assez�, constatera-t-il. Enfin, il insistera sur la n�cessit� de cr�er une �instance charg�e de l��criture des pr�ches et autres cours diffus�s dans les mosqu�es�. Il soulignera que �pr�s de la moiti� des Alg�riens fr�quente r�guli�rement les mosqu�es, ce qui ne peut �tre n�glig�. Et de citer une �tude sociologique ayant permis de mesurer que �70 % des fid�les saisissent mal les messages religieux�, parce que, rapportera-t-il, �ils sont r�dig�s dans une langue classique soutenue �. Selon lui, �une �quipe pluridisciplinaire (religieux, politiques, �conomiques, linguistes, sociologues, psychologues�) pourrait bien ajuster le discours pour le rendre accessible � tous�.