Les automobilistes sont tenaill�s entre le sabot de Denver et le b�ton. Le premier est le moyen de r�pression utilis� par les policiers pour le stationnement interdit, alors que le deuxi�me est l'arme brandie par les gardiens de parkings illicites pour faire peur aux conducteurs non-payeurs. Au niveau du service de wilaya de la s�curit� publique de la S�ret� de wilaya de Skikda, il est avanc� le nombre de 701 pinces mises durant le premier trimestre de l'ann�e 2010, exclusivement au niveau de la commune du chef-lieu de wilaya. Le mois de janvier fut le plus prolifique, avec 311 pinces plac�es. �On ne met de sabots que pour le stationnement interdit, en particulier au niveau des art�res les plus fr�quent�es, telle l�avenue Didouche- Mourad ou Bachir- Boukadoum. Justement l� o� le stationnement contribuera � la paralysie de la circulation�, nous expliqua le commissaire charg� de la s�curit� publique, Mourad Boudersa. En l�absence d�aires de stationnement, les automobilistes sont, souvent, oblig�s de se rabattre sur n�importe quel coin qu�il juge adapt� � leurs besoins du moment. Sinon, ce sont les fameux parkings sauvages qui leur serviront d�abri. �La ville grouille de ces parkings, m�me devant les institutions �tatiques (Cnas de l�avenue Didouche-Mourad, la Chambre de commerce � la rue Pass�rieu�) ou priv�es (la clinique Abou El- Kassem � la cit� des All�es du 20-Ao�t), des jeunes vous apostrophent en vous demandant de payer leur gardiennage�, nous dira un citoyen. Pour d�autres, �c�est inadmissible. Des fois, on stationne pour boire un petit caf�, mais on est somm�s de s�acquitter de 25 ou 50, c�est selon. Le hic, c�est qu�on est attabl� dans un caf� en face de notre v�hicule ! Mais on paye�. Le tout tol�r� sous le couvert de jeunesse sans emploi ! ou de cela est mieux que les jeunes versent dans la d�linquance. Cette situation paradoxale est inacceptable, selon le commissaire : �Mais pourquoi les citoyens payent ? Ils devraient, sens civique oblige, d�poser plainte. En tous les cas, on n�en a jamais re�u au niveau de nos services, pour votre information. L�arrestation de 22 gardiens de parking, durant ce premier trimestre, n�a �t� motiv�e que par le souci de mettre de l�ordre � la suite d�une instruction du parquet. Les dossiers ont �t� transmis � la juridiction comp�tente.� La nature ayant horreur du vide, c�est la non-application de la loi 06/21, note du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, stipulant la r�gularisation des aires de stationnement, qui a donn� libre agir aux jeunes de se restructurer par eux-m�mes. Le profil est tout trouv�, ce sont g�n�ralement des repris de justice, arm�s de gourdins et qui appliquent la devise �L�union fait la force�. L�effet incitatif au payement est plut�t �manipulateur� : on se sert souvent d�adolescents, que leur non-paiement par les conducteurs r�calcitrants est interpr�t� comme un acte de �hogra�, d�tail suffisant pour pousser les autres membres du groupe � intervenir et vous forcer � honorer leur �d��. L�infraction commise est double : exercice d�activit� commerciale illicite et extorsion de fonds. �Si les autorit�s locales avaient appliqu� la note en question, on se serait trouv� en face d�un d�lit : extorsion de fonds. Actuellement, vide juridique oblige, on est simplement en face d�une infraction : exercice d�activit� commerciale illicite�, selon les dires d�un connaisseur en la mati�re qui a requis l�anonymat. Pour sa part, le procureur g�n�ral adjoint nous a signifi� que les personnes arr�t�es se verront uniquement reprocher le grief �d�absence de registre du commerce�. Les autorit�s comp�tentes se doivent d�admettre que ces cas de figure ont g�n�r� une anarchie sans pareil, un manque � gagner pour les APC important et la g�n�ralisation de la loi de la jungle. Le recours aux coups de poing a �t� souvent constat� pour d�partager les parties en conflit, � savoir clients et gardiens de parkings sauvages. �On n�est pas prot�g�s, on est donc somm�s de payer pour �viter qu�on nous tabasse�, selon les dires d�un citoyen bon payeur ! A la lumi�re de ces donn�es, aux yeux de beaucoup, la r�alisation d'un parking � �tages, dans une ville encombrante et g�n�ratrice de pollution urbaine se fait de plus en plus pressante. Les tentatives pass�es ont �t� infructueuses. La gare routi�re Mohammed- Boudiaf a �t� retenue pour la premi�re fois pour abriter ce projet. La r�alisation de la station interm�diaire du t�l�ph�rique, moyen de transport dont l'utilit� est contest�e par beaucoup de citoyens, a compromis sa concr�tisation (le parking � �tages). Ensuite, une autre assiette au niveau de la Souika, jouxtant l'�tablissement public de sant� de proximit� (l'ex-maison Meskine), dont beaucoup la pr�voyaient pour une aire de stationnement du fait de son implantation au centre-ville, a �t� affect�e, apr�s celle infructueuse pour une biblioth�que r�gionale, au projet de la maison d'artisanat (projet en voie de construction). D�aucuns tablaient sur le parking en amont du lyc�e Larbi-Tebessi, g�r� actuellement par les sourds-muets. Mais, c�est un projet de centre multifonctionnel qui y sera r�alis� par l�EPLF d�Alger. Selon un cadre local, �la meilleure solution, � mes yeux, c�est d�acc�l�rer les travaux de r�alisation de la gare intermodal, afin de transf�rer la gare routi�re Mohammed-Boudiaf. Le site de cette derni�re devenant vacant est l�endroit id�al pour abriter un grand parking � �tages. Deux facteurs y plaident : l�espace et la s�curit� du fait de son emplacement en face la s�ret� de wilaya�. Au niveau de l'APC, par la voie de Salah Laakikza, vice-pr�sident charg� de l'urbanisme, on nous affirma que l'id�e est l�une des pr�occupations de l'ex�cutif communal. �Pour le moment, l�option retenue est la cit� de A�ssa Boukerma�. C�est tr�s loin de la ville. Le parking � �tages n'est pas pour demain.