Oran, qui a eu � souffrir d�une d�gradation au fil des ann�es, la rel�guant au statut peu enviable de ville la plus sale du pays, s�appr�te � accueillir un important �v�nement, la Conf�rence internationale sur le gaz naturel liqu�fi� (GNL16), pr�vu du 18 au 21 avril 2010. Amel B. - Oran (Le Soir) - Depuis plus de deux ans, des projets aux montants astronomiques ont �t� lanc�s pour pr�parer au mieux Oran qui devra accueillir avec honneur � un tel �v�nement. Toutefois, �la beaut� a toujours un prix autre que financier. Il s�agit des innombrables d�sagr�ments que les Oranais ont eu � subir en raison des diff�rents chantiers qui ont mis sens dessus dessous plusieurs quartiers de la ville. Pour le simple citoyen oranais, les chantiers lanc�s en perspective du GNL 16, avec leur lot de d�sagr�ments, ne lui profitent gu�re, car s�il n�habite pas dans le p�rim�tre plus ou moins proche du CCO, il lui est difficile de cerner ce que cet �v�nement apportera de positif � son quotidien. �Ces millions d�euros d�pens�s pour parler de gaz dans un cadre luxueux auraient mieux servis s�ils avaient �taient utilis�s pour construire des logements, r�habiliter des quartiers sinistr�s ou encore cr�er des postes de travail et r�duire le ch�mage�. D�autres Oranais pr�f�rent �prendre� les choses du bon c�t�, en admettant que sans cet �v�nement, Oran n�aurait jamais vu ses deux tr�mies construites en si peu de temps ni b�n�fici� d�espaces verts, de routes goudronn�es, de trottoirs r�nov�s, m�me si � ce sujet, les habitants ne sont pas du tout satisfaits des types de trottoirs am�nag�s. A une semaine de cet �v�nement tant attendu, les grands chantiers sont presque tous achev�s. Seul b�mol, un retard constat� au niveau de la finition des am�nagements ext�rieurs, les op�rations de nettoyage, la r�novation des trottoirs, � l�exemple de la rue Ben-M�hidi dont les travaux ont d�but� hier samedi. Les arcades dont l�esth�tique ne fait pas du tout l�unanimit� avec ses plaques de marbre �coll�es � difficilement aux piliers, maintenues avec des fils de fer, en attendant de peindre les autres parties. Il y a �galement l�op�ration de reboisement qui se poursuit. Une op�ration lanc�e le 4 novembre 2009 et qui devrait concerner 23 boulevards de la ville d�Oran avec la plantation sur 18 764 ml de 13 443 arbres en alignement et 37 528 arbres en terre-plein. Habitu�s � un quotidien plus calme, les Oranais ont d� vivre ces deux derni�res ann�es au rythme infernal de dizaines de chantiers ouverts pour les besoins du GNL 16 et qui ont co�ncid� avec les travaux engag�s pour la r�alisation du tramway et la r�novation des r�seaux d�AEP, entam�s presque simultan�ment par la Seor. De l�avis de tous, une meilleure organisation aurait probablement permis d�att�nuer l�ampleur des embouteillages, d��viter les retards enregistr�s quant aux d�lais de livraison et, partant, de travailler dans la pr�cipitation � une semaine de l'�v�nement, car ce qui reste � faire est tout aussi important. Une belle b�tisse, plut�t un gigantesque �palais�, comme se plaisent � le qualifier certains, en parlant du Centre des conventions d�Oran, ne saurait pr�senter une belle architecture sans un environnement sain et bien entretenu, d�o� l�importance des op�rations de nettoyage et d�embellissement en cours, car la d�l�gation officielle ne verra pas d�Oran que �son� CCO. Durant deux ans, les Oranais ont connu un stress sans pareil, avec les embouteillages inextricables g�n�r�s par de nombreuses fermetures d�acc�s routiers et des d�viations rendues n�cessaires par tous les travaux engag�s en m�me temps. Sans oublier les amas de d�tritus que des �quipes venues en renfort tentent de ramasser, cette semaine, avant le jour J. La r�action des officiels est toujours la m�me : �Tous ces d�sagr�ments sont un mal n�cessaire, un mal pour un bien.� Un bien que beaucoup d�Oranais esp�rent voir perdurer par un entretien permanent et d�autres projets au profit des quartiers qui ne se trouvent pas sur l�itin�raire des congressistes. Et d'esp�rer que cette �volont� inhabituelle� de construire et de se soucier du bien-�tre d�autrui puisse �tre autant pr�gnante apr�s le 21 avril 2010.