La rencontre autour de la schizophr�nie, qui a r�uni les sp�cialistes venus de France et de certains �tablissements sp�cialis�s du pays, s�est pench�e sur les probl�mes de la prise en charge psychosociale des malades et de leur accompagnement en dehors de l�institution hospitali�re. Cette manifestation a �galement permis de passer en revue de nombreux aspects de l�actualit� th�rapeutique et m�dicale de cette pathologie mentale. Tous les intervenants sont unanimes pour dire que le traitement clinique en institution du schizophr�ne ne suffit pas. Il faut un accompagnement extra-hospitalier du malade dont le traitement curatif au long cours n�cessite un int�r�t particulier de la part de la famille et d�autres d�membrements institutionnels. Le Pr Ziri de l�EHS de Oued-A�ssi dont l��quipe qu�il dirige a eu � pr�senter une communication portant sur la prise en charge psychosociale de la schizophr�nie et qui s�inspire, essentiellement, des donn�es propos�es par la litt�rature dans le domaine n�a pas manqu� de souligner l�importance de la constitution de r�seaux d�accompagnement du malade � la fin de son s�jour � l�h�pital, afin de le pr�munir de tous risques de r�cidive. �Il faut constituer des r�seaux constitu�s d�associations ou d�organismes rattach�s � l�Etat et � ses d�membrements dont la t�che est d�assurer un accompagnement social de cette cat�gorie de personnes qui sont vuln�rables non seulement du point de vue de la sant� mentale mais qui sont le plus souvent diminu�s sur le plan mat�riel et intellectuel. Dans la plus part des cas, sans logement ni travail et sans couverture sociale, ces personnes sont astreintes � poursuivre un traitement m�dicamenteux on�reux ; elles doivent, en outre, s�occuper de certaines d�marches administratives auxquelles elles sont souvent confront�es. Mais sans assistance, ni structures pour les accueillir et les accompagner, c�est le spectre de la r�cidive qui les guette�, se d�sole le Pr Ziri qui pr�conise la mise en place d�un dispositif qui permettrait un accompagnement psychosocial de ces malades, voire m�me leur r�insertion sociale et professionnelle. Les structures de soins de sant� mentale de proximit� doivent �tre redynamis�es pour jouer leur r�le d�appoint aux structures hospitali�res en permettant de leur �viter le flux de consultations. �S�elles existent, ces structures sont inefficaces et ne jouent pas leur r�le, les m�decins g�n�ralistes charg�s de recevoir cette cat�gorie de patients sont d�pourvus de statut. N�ayant pas le droit de prescrire certaines mol�cules, ces m�decins qui ont re�u une formation sommaire en psychiatrie se contentent de renouveler les ordonnances�, se d�sole encore le m�me psychiatre. S�inscrivant dans la m�me approche, �Schizophr�nie et famille� est une communication lue en l�absence de son auteur, un psychiatre du CHU de Reims (France). L�expos� met l�accent sur les contraintes impos�es � sa famille par le schizophr�ne dont �les troubles d�lirants, envahissants et �nigmatiques mettent � mal les relations � l�int�rieur de la famille�. �La collaboration entre soignants et famille est n�cessaire pour restaurer les liens avec le schizophr�ne qui est un fr�re dans l�humanit�, estimera un intervenant dans le d�bat. Le Dr G. Ferry d�Eaubonne, France, qui fera un bref rappel de l��volution de la psychiatrie, plaidera pour une adaptation entre la psychoth�rapie institutionnelle et la prise en charge des malades et de leur accompagnement th�rapeutique � l�ext�rieur. La derni�re s�ance de cette journ�e s�est pench�e sur les implications judiciaires de l�exercice m�dical, � travers, notamment, l��tude d�un cas pr�cis pr�sent� par B. Boulassel, du CHU de Tizi-Ouzou, illustrant un acte m�dical qui s�est sold� par une faute ayant engendr� une proc�dure p�nale. L�expertise p�nale en psychiatrie est une autre communication qui illustre la difficult� et la responsabilit� qui accompagnent la mission de l�expert. Dans le d�bat qui a suivi la communication, il a beaucoup �t� question des relations pas toujours faciles entre l�expert et certains officiers enqu�teurs de la gendarmerie et de la police et magistrats et de la difficult� � acc�der de fa�on syst�matique aux dossiers judiciaires des malades � expertiser. Le probl�me de la r�cidive criminelle chez les malades expertis�s a fait l�objet de d�bat.