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Deux �oubli�s de la R�publique� parmi tant d'autres
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 04 - 2010

Hamou Ouachi, 90 ans, n'a rien perdu de sa fiert� ni de sa volont�. Il y a un an, cet homme vo�t�, marchant cahin-caha, aid� d'une b�quille, a laiss� femme, enfants et petits-enfants au Maroc. a pris le car, direction la France. Pour faire valoir ses droits d'ancien combattant, �tout simplement� parce qu'il avait �honte de toucher une aussi petite pension�. Hamou Ouachi est un de ces �oubli�s de la R�publique�.
Oubli�s parce qu'apr�s avoir �t� enr�l�s, comme zouaves, tabors, tirailleurs, spahis, goumiers, dans l'arm�e fran�aise quand leurs pays faisaient encore partie de l'empire colonial, ils n'ont jamais eu une retraite �quivalente � celle de leurs fr�res d'armes fran�ais. Hamou Ouachi a servi la France pendant quinze ans. Il s'est engag� en 1941. Il avait 21 ans. L'ann�e suivante, il participe � la campagne d'Italie et, d�but 1944, il fait partie du bataillon qui prendra aux Allemands le mont Cassin, ouvrant la voie vers Rome aux troupes alli�es. Apr�s l'Armistice et deux ans de pause en caserne au Maroc, le soldat Ouachi est envoy� en Indochine... �Pourquoi ils me jettent. J'ai servi la France !� l�che Hamou Ouachi en arabe, langue dans laquelle il s'est toujours exprim�, m�me dans l'arm�e fran�aise, avec ses sup�rieurs qui n'ont jamais cherch� � lui apprendre le fran�ais.
La d�brouille au quotidien
S�n�galais, Lndello Bald� s'est lui aussi retrouv� paradoxalement � d�fendre l'empire fran�ais. Il a fait partie du dernier r�giment de l'arm�e fran�aise pr�sent au S�n�gal. Lndello Bald� a �chapp� � l'Indochine in extremis : le cessez-le-feu a �t� d�clar� juste avant que son d�tachement ne parte... Plus jeune qu'Hamou Ouachi, incorpor� en mars 1954 � l'�ge de 19 ans � �engag� volontaire�, tient-il � pr�ciser. Une fois leur pays d�colonis�, Hamou Ouachi et Lndello Bald� ont �t� rendus � la vie civile. Hamou Ouachi est devenu paysan. Pour faire vivre sa famille, il n'avait pas d'autre choix. La maigre pension militaire de retraite que l'arm�e lui a attribu�e �tait engloutie au souk d�s le d�but de chaque mois avec l'achat de sucre, de c�r�ales et autres produits de base. �Le premier mardi, c'�tait fini !�, dit-il. Encore aujourd'hui, il ne per�oit gu�re plus de 50 euros mensuels. Sa pension a �t� l�g�rement r��valu�e, une seule fois en 2002, mais elle est loin encore d'atteindre les quelque 600 euros que touchent ses anciens fr�res d'armes fran�ais � grade �quivalent. D�mobilis�, Lndello Bald� s'est reconverti, lui, en chauffeur de taxi � �on se d�brouillait�... � jusqu'en 2000, ann�e o� il a d�cid� de venir en France. S�n�galais, il b�n�ficie d'une retraite un peu sup�rieure � celle d'Hamou Ouachi. Au d�but des ann�es 1980, de 145 euros elle est pass�e � 222 euros. Une disposition l�gislative fran�aise de 1986 accorde de droit aux soldats des anciennes colonies une carte de r�sident de dix ans en France. Depuis les ann�es 1990, beaucoup, comme Lndello Bald� et Hamou Ouachi, ont rejoint la France. L�, ils peuvent avoir acc�s au minimum vieillesse, une ressource inesp�r�e. Isol�s, ils vivent pour la plupart en foyers, o� ils tuent le temps, et, souvent, se racontent leurs souvenirs... n'attendant qu'une chose : rentrer au pays. �Je suis vieux, fatigu�..., dit M. Ouachi. Que l'on me verse ma retraite au Maroc, et je repartirai l�-bas.�


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