Organis�e par le Comit� citoyen d�Alger en coordination avec quelques associations et partis politiques, la marche pr�vue hier � 10h30, de la mosqu�e � la mairie de A�n-Benian, a �t� interdite par les forces de l�ordre. Les policiers sont intervenus pour disperser la foule et ont proc�d� � l�arrestation d�une trentaine de personnes dont deux journalistes d�El Watan et Bela�d Abrika. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) -Des militants du MDS (Mouvement d�mocratique et social), du CCDR (Comit� des citoyens pour la d�fense de la R�publique), des d�l�gu�s du mouvement des A�rchs (Tipasa, Bouira, Boumerd�s, Tizi-ouzou, B�ja�a et Batna), du groupe Bezaf et des citoyens ont particip� � cette manifestation qui co�ncide avec la c�l�bration du 30e anniversaire du Printemps berb�re et du 9e anniversaire du Printemps noir. �Je suis bless�. On nous a tap� dessus ! On nous a sorti les matraques comme d�habitude pour r�primer une manifestation pacifiste. C�est incroyable !� s�est insurg� Abdedou Dja�far, d�l�gu� de Bouira du mouvement des A�rchs. �Des d�l�gu�s ont �t� arr�t�s alors qu�ils �taient attabl�s dans un caf�, t�moigne Rabah Bellout, un autre d�l�gu� de Bouira. Au total, environ trente personnes ont �t� arr�t�es, parmi lesquelles deux journalistes d� El Watan, et Bela�d Abrika, le repr�sentant du mouvement des A�rch. Le Comit� citoyen d�Alger a sollicit�, au pr�alable, l�autorisation des autorit�s locales, explique Abdedou Dja�far, mais aucune r�ponse ne lui a �t� donn�e. Joint par t�l�phone, Adl�ne Meddi affirme que la marche a �t� �violemment r�prim�e�. �Depuis le matin, nous sommes au commissariat de Ch�raga et ils ne veulent pas nous rel�cher. Ils sont en train de pr�parer des fiches et de dresser des P-V. En r�alit�, c�est une garde � vue d�guis�e �. �L�on nous a dit d�aller marcher � Tizi-Ouzou car ici, c�est interdit ! Nous sommes des Alg�riens et nous sommes libres de manifester o� on veut�, indiquera Bela�d Abrika. La reconnaissance de tamazight comme langue nationale et le respect des libert�s sont les principales revendications soulev�es par les manifestants. �Nous voulons que tamazight soit obligatoire et enseign�e dans toute l�Alg�rie et qu�elle ne soit plus limit�e � Tizi-Ouzou et B�ja�a�, explique Rabah Bellout, d�clarant que beaucoup d�enseignants de tamazight ch�ment car des postes budg�taires n�ont pas �t� octroy�s. �Une cinquantaine de professeurs � Bouira enseignent depuis dix ans tamazight et sont encore contractuels ! Dans les �coles, on fait l�apprentissage de l�alphabet seulement et les manuels scolaires sont inexistants ! Un organisme sp�cial doit �tre mis en place pour �tudier la question et y apporter des solutions �, dit-il. En fin d�apr�s-midi, les militants arr�t�s �taient toujours gard�s au commissariat de Ch�raga, � Alger.