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Sa�d Sadi : �Comme le cholest�rol, il y a le bon et le mauvais MALG�
Par Sa�d Sadi
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 05 - 2010

La derni�re sortie du segment noir du MALG et l�intervention d�un universitaire que je ne connais pas dans Le Soir d�Alg�rieconfirment la pr�mice annonc�e par les premi�res r�actions qui ont suivi la publication du livre sur Amirouche : le d�bat n�aura pas lieu. Comme le parcours du colonel de la Wilaya III a crois� celui de nombreux acteurs de la guerre, on peut supposer que d�autres acc�s plus ou moins �ruptifs vont appara�tre prochainement non pas pour commenter le livre, ce qui serait normal et bienvenu, mais pour prot�ger des positions par la censure ou la d�sinformation.
Pour l�instant contentons-nous de relever qu�il y a un grand �moi dans la basse-cour : l�ouvrage aura d�j� eu le m�rite de faire sortir du bois les rentiers de la m�moire confisqu�e. Commen�ons par l�universitaire. La tentative de contenir certains exc�s n��chappe pas � la marque de fabrique propre au boumedienisme compulsif. L�homme du 19 Juin a laiss� son empreinte chez ses ouailles : en politique on ne discute pas, on n��coute pas, on affirme. Qararna. Pour Monsieur Mebroukine, le doute sur le livre est instill� d�s le d�part, d�s lors que j�ai publi� mon livre en avril 2010 ! Lorsque nous ferraillions avec nos amis du PAGS �soutiens critiques� de Boumediene � l�universit� � la fin des ann�es 1960 et au d�but des ann�es 1970, il y avait une r�action invariable � chaque fois que nous, les contre-r�volutionnaires �redj�iyin � soulevions ou d�noncions un abus, y compris sur des sujets aussi consensuels que la violation des franchises universitaires : c��tait toujours au moment o� quelque chose �de vital pour la r�volution� allait se produire que nous, les alli�s de l�imp�rialisme, avions le malin plaisir � nous exprimer pour g�ner la r�alisation �des t�ches d��dification nationale�. Un jour notre intervention se faisait comme par hasard le lendemain de la visite du chef de l��tat dans une ferme pilote de la R�volution agraire ; une autre fois les mauvais g�nies que nous �tions n�avaient rien trouv� de mieux que de critiquer une r�forme de la Facult� de m�decine, dont on paie aujourd�hui les frais, � la veille de l�offensive vietnamienne du T�t� Depuis, heureusement ce folklore a �t� dissous dans le fleuve de l�histoire. Mais voil� donc que Monsieur Mebroukine, inconsolable boumedieniste, d�couvre avec une rare pertinence que j�ai publi� mon livre un mois d�avril 2010, ce qui ne saurait masquer une intention mal�fique qui, heureusement, n�a pas �chapp� aux cartomanciennes du boumedienisme posthume. Comme je n�ai pas pour habitude de faire dans l�approximation ou le sousentendu en politique, je mets � l�aise notre inquisiteur. S�il fait allusion � la concomitance du trenti�me anniversaire du Printemps amazigh, le mieux e�t �t� de le dire clairement. J�estime aujourd�hui plus que jamais qu�Avril 1980 est un �v�nement majeur de l�Alg�rie ind�pendante et qu�il reste l�une des plus belles traductions de Novembre et de la Soummam dont, par ailleurs, il faut reconna�tre � Monsieur Mebroukine la lucidit� d�avoir �valu� la port�e de l��v�nement � sa juste mesure, m�me si Boumedi�ne s�est employ� � en r�duire la port�e.
De la culture de l�homme de l��tat
Sur le fond, on se perd en conjectures sur les motivations et les intentions de Mebroukine. Pour lui, et cela ne souffre aucune discussion, Amirouche est un chef de guerre qui n�a jamais d�pass� les limites de sa wilaya. Exit les missions des Aur�s, de Tunis ou la r�union des colonels dans le Nord-Constantinois. Oubli�s les financements accord�s aux wilayas en difficult�, �vacu�es les notes et propositions sur les prises de position politique, sur la communication, la diplomatie, la formation des cadres ainsi que les menaces de l�arm�e des fronti�res et du MALG sur l�Alg�rie d�apr�s guerre� Tout cela a beau �tre rappeler dans le livre avec documents � l�appui ne saurait faire d�vier la culture du boumedieniste qui veut que le but d�une intervention n�est pas de d�montrer mais de v�rifier un pr�suppos� ind�pendamment des faits. � l�inverse d�Amirouche, Boumedi�ne est un homme d��tat auquel on aurait attribu� injustement �deux pr�tendus coups d��tat en 1962 et en 1965� ! Il se trouve que d�autres pensent qu�un chef d��tat qui d�clare devant la t�l�vision que les habitants �de Kabylie sont des racistes (�unsuriyin) et des s�paratistes (infisaliyin) � ne peut pr�tendre � la qualit� de responsable ; car, quand bien m�me serait-il sinc�rement convaincu d�une telle assertion, ce qui serait tout de m�me assez d�sastreux, le moindre des reflexes d�un dirigeant, � peu pr�s averti de la chose politique, c�est de se retenir, s�agissant de propos ayant un tel potentiel de d�flagration dans un pays nouvellement ind�pendant. Il se trouve �galement que des Alg�riens, sans doute un peu na�fs, pensent qu�un homme qui s�questre les restes de deux h�ros de la guerre de lib�ration est moralement et politiquement disqualifi� pour pr�tendre � la responsabilit� supr�me. Quant aux choix �conomiques, sociaux et culturels retenus depuis 1965, nous en mesurons les cons�quences au quotidien tant dans la performance de notre syst�me �ducatif que dans notre ind�pendance alimentaire. Reste l�aspect pol�mique de l��crit. Toujours aussi s�r de lui, Monsieur Mebroukine d�cr�te qu�il est interdit de critiquer Boumedi�ne dans la mesure o� mort depuis 32 ans, il n�est plus de ce monde pour se d�fendre. Il se trouve que j�ai combattu Boumedi�ne de son vivant et qu�au cas o� cela ne saurait pas Amirouche, sur lequel se d�verse tant de fiel, est mort depuis plus longtemps� et plut�t deux fois qu�une. En disant cela, je sais que je ne risque pas d��branler Monsieur Mebroukine : le boumedieniste n�ayant que des �metteurs et jamais de r�cepteurs.
De l�instrumentalisation de l�Histoire
Reste l�in�vitable couplet sur la Bleuite o� l�obsc�nit� le dispute au sadisme. L� encore, M. Mebroukine s�amuse. Son approche aussi sp�cieuse que morbide. Il nous explique que les 6000 victimes donn�es par le MALG et le duo Godard-L�ger sont excessives mais le chiffre de 350 retrouv� dans les archives alg�riennes et notamment celles de la Wilaya III est insuffisant. En comptable agr��, M. Mebroukine t�te, sous-p�se et d�livre sa v�rit� : il coupe la poire en deux et d�cide qu�il y a eu 3 000 victimes, coupables et innocents confondus. Que dire devant tant de l�g�ret� ? La Wilaya III comptait environ 9 000 hommes � la mi 1958. Cela voudrait dire qu�un homme sur trois a p�ri en quatre mois ! Mais quand on a dit et �crit qu�Amirouche a �t� � l�origine de l�affaire Melouza alors qu�il se trouvait en Tunisie, pourquoi s�embarrasser de scrupules. Cependant, le plus navrant dans les interventions qui ont suivi la parution du livre sont les attaques politiciennes et l�immoralit� � laquelle elles renvoient. Monsieur Mebroukine d�plore une �vidence : pourquoi ai-je confirm� le fait que Chadli a mis un terme � l�ignominie de Boumedi�ne en donnant une s�pulture d�cente aux colonels Amirouche et Haoues alors qu�il m�a emprisonn�. Plus loin, Monsieur Mebroukine me propose un deal. On ne parle pas de la s�questration mais je te confirme que les colonels Amirouche et Haoues ont �t� donn�s � l�arm�e fran�aise par le MALG. On s�arrange. Tu oublies Boumedi�ne et je t�aide � enfoncer Boussouf. � part �a, c�est moi qui instrumentalise l�histoire. Que peuton opposer � un universitaire qui intervient dans un d�bat avec des intentions aussi obliques ? Passons sur les falsifications factuelles. Nous avons soutenu �la candidature de Bouteflika en 1999� � dont Monsieur Mebroukine a anim� la campagne �lectorale � alors que nous avions appel� au boycott de cette �lection au motif qu�� l��poque il n�y avait m�me pas possibilit� d�obtenir le P-V de d�pouillement au niveau des bureaux de vote. Notre int�gration au gouvernement fut conditionn�e par l�engagement public du chef de l��tat d�engager toutes les r�formes qui fondent notre programme. Mais l�horreur tombe quand Monsieur Mebroukine d�clare que nous en sommes sortis en invoquant �le pr�texte � des �v�nements de Kabylie. Des dizaines de morts ex�cut�s de sang froid par un corps d��lite de l�arm�e sans que le moindre jugement ne soit rendu � ce jour serait �un pr�texte�. Il y a des lapsus lourds de sens. Quel cr�dit peut-on avoir en versant des larmes de crocodile sur les victimes de la Bleuite et r�duire � un pr�texte un acte politique dont je m�honore et qui aura marqu� la vie politique alg�rienne autant sur le plan �thique que p�dagogique. Mais sans doute n��tait-ce l� que des victimes issues d�un cheptel qui n�a que le droit de mourir. Elles ont en quelque sorte rempli leur mission. J�ai pourtant essay� de traiter dans mon livre de ce conditionnement avec les terribles travers qui le sous-tendent assignant � la Kabylie la vocation de martyre. Il faut croire qu�il y a des fantasmes tellement int�rioris�s qu�ils en deviennent consubstantiels de l��me d�une bonne partie de l�encadrement alg�rien, quelle qu�en soit l�origine r�gionale. Je me suis laiss� dire qu�ind�pendamment de son adoration pour Boumedi�ne, il �tait arriv� dans le pass� � Monsieur Mebroukine d��tre mieux inspir�. Aura-t-il �t� libre de son propos ou comme cela se dit ici et l�, a-t-il �t�, pour des passifs mal sold�s, somm� de descendre dans l�ar�ne ? Je ne saurais le dire. Venons-en � la deuxi�me sortie sign�e par Monsieur Benachenhou. Soyons clairs. Il ne s�agit pas d�une rechute. Le texte est r�dig� par le segment noir du MALG qui n�a pas du tout appr�ci� sa laborieuse mise au point faite l�avant-veille dans Le Soir d�Alg�rie. Il a donc d� endosser une mixture arch�o-KGB de ses coll�gues.
Causa nostra en Alg�rie
D�entr�e et pour qu�il n�y ait pas de malentendu sur l��cole, l�agression est sign�e il y a trois jours.
1) Ceux qui n�appartiennent pas ou ne se soumettent pas au diktat de la causa nostra sont des r�gionalistes.
2) Il faut r�habiliter Messali.
3) Amirouche le sanguinaire a prolong� la guerre.
4) Il est interdit de parler de la s�questration des ossements des colonels Amirouche et Haoues et des milliers de victimes de l��t� 1962 et d�apr�s. J�adresse cette r�ponse � ces agents mais surtout aux centaines de citoyens et d�anciens maquisards qui m�ont appel� pour me t�moigner leur solidarit� et exprimer leur r�pulsion apr�s la prose qui leur a �t� inflig�e. Il en est du MALG comme du cholest�rol. Il y a le bon MALG et le mauvais MALG, comme il existe le bon et le mauvais cholest�rol. L�Histoire a souvent v�rifi� le ph�nom�ne : dans les r�volutions mit�es par le populisme, le pire prend toujours le pas sur le meilleur. Des centaines de jeunes cadres alg�riens se sont engag�s pour la lib�ration de leur pays. Ils se sont retrouv�s � leur corps d�fendant impliqu�s dans une machinerie qui les a �puis�s dans un fonctionnement quasi carc�ral dont l�essentiel des objectifs �tait, non pas de former les cadres pour l�Alg�rie ind�pendante, mais de structurer une pieuvre qui a d�tourn�, � partir de 1958, l�essentiel des �nergies et des comp�tences pour paralyser l�activit� militaire et politique du pays au b�n�fice d�un r�gime dont on subit aujourd�hui encore l�abus et les d�g�ts. On imagine l�apport de ces jeunes au pays s�ils avaient �t� organis�s et orient�s pour des t�ches de d�veloppement national. Voici ce qu��crivait Amirouche � propos du MALG quelques semaines avant de se diriger vers Tunis : �D�sirons que jeunes envoy�s par les wilayas soient orient�s sur plusieurs branches : Nous envoyons des jeunes � l�Ext�rieur pour les faire profiter et les pr�parer � des t�ches qui serviront mieux l�Alg�rie de demain. Or, nous apprenons que la plupart sont dirig�s vers les Transmissions. C�est l� une fa�on de ne pas porter de consid�ration � des choses que nous jugeons en toute sinc�rit� dans l�int�r�t de l�Alg�rie. Nous aimerions qu�� l�avenir ces jeunes soient orient�s sur d�autres branches, sans �videmment n�gliger les transmissions.� � chacun ses priorit�s.
Quand l�h�pital se moque de la charit�
Reprenons les arguments de ce segment du MALG. La secte qui d�nonce le r�gionalisme a litt�ralement colonis� les institutions du pays, � commencer par la plus importante : le gouvernement o� treize membres d�une tribu confisquent la quasi-totalit� des minist�res de souverainet�. Un de ses plus �minents membres vient de r�volter ONG et partenaires canadiens en bloquant un financement destin� � promouvoir la protection de l�environnement au motif qu�il concerne la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce financement ne co�te pas un centime � l��tat, il a �t� initi� par l�APW de Tizi-Ouzou, relay�e par le PNUD qui a aid� � contacter les autorit�s canadiennes. Pour �viter les r�torsions insidieuses, l�APW de Tizi-Ouzou a accept� de partager en deux le financement en associant la r�gion de Boughezoul au projet sans que celle-ci ait entam� la moindre d�marche. La r�action des affaires �trang�res est claire : ou le financement est affect� dans son int�gralit� � Boughezoul, ou il sera bloqu�. Comme on le voit, le MALG et ses tentacules institutionnelles ou occultes sont des patriotes raffin�s peu suspects de r�gionalisme. S�agissant du cas de Messali, je suis, pour ce qui me concerne, favorable � tout d�bat. � condition qu�il y ait d�bat. Mais vous ne pouvez pas vous �mouvoir des victimes de la Bleuite en Wilaya III dont vous feignez d�ignorer qu�elle a concern� toutes les wilayas et occulter les milliers de morts engendr�s par le MNA. Ces victimes ne sont ni le fait d�une infiltration de l�ennemi ni une r�action � chaud. Elles sont tomb�es sous les balles d�agents consciemment engag�s dans un combat contre les organisations nationalistes. Du point de vue moral, une donn�e fondamentale vous �chappe messieurs : il y a une diff�rence essentielle entre l�erreur et la faute. Pour autant, je ne serai jamais de ceux qui nieront le fait que Messali fut un des premiers artisans de la lutte pour l�ind�pendance. Je ne cherche pas � taire Melouza mais vous conviendrez, vous qui avez toujours contr�l� l�information et voulu fa�onn� l�opinion, que le fait de sous-traire � l�histoire le massacre de Wagram dans l�Oranie au cours duquel il y eut h�las autant de victimes qu�� Beni- Ilmane (Melouza) pose probl�me. Le d�cha�nement contre Amirouche et l�abus des manipulations des informations que vous triturez ont un avantage. Ils d�voilent votre responsabilit� dans sa premi�re et sa deuxi�me mort. En reprenant � votre compte les informations de l�arm�e fran�aise, vous confirmez la connivence qui liait l�ancienne puissance coloniale � ceux qui refusaient l��tat d�mocratique et social de la Soummam. La souverainet� �conomique, brad�e aujourd�hui dans des scandales dont les dossiers offerts au public sont loin d��tre les plus pr�judiciables, a des origines de plus en plus claires. Je ne suis pas un partisan de l�histoire complot ni un amateur de la parano�a qui renvoie sur l��tranger les m�faits de nos erreurs. Mais force est de constater qu�au regard de la configuration tribale du pouvoir et de ses cons�quences sur le potentiel national que ceux qui, r�sign�s � l�ind�pendance, vous ont aid�s � prendre le pouvoir en 1962 soit directement, soit en facilitant l��limination de vos adversaires, n�ont pas perdu au change. Pour couper court � vos sp�culations, il est bon de livrer au lecteur la position d�Amirouche sur la Bleuite : �R�clamons entr�e urgente commission d�enqu�te : la Wilaya III a re�u lors de la d�couverte du complot �bleu� un t�l�gramme de f�licitations. Nous protestons contre cette m�thode. Nous aurions �t� flatt�s d�avoir re�u des f�licitations apr�s enqu�te et rapport �tabli par une commission d�enqu�te envoy�e de l�Ext�rieur, ou form�e de cadres �trangers � notre wilaya� Nous nous �levons contre cette confiance exag�r�e qui peut nous causer beaucoup de pr�judices. En effet, qu�un r�glement de compte vienne � ensanglanter la Wilaya III ou toute autre sous couvert de �complot� et il serait pour le moins choquant qu�un t�l�gramme de f�licitations vienne sanctionner une telle purge. L�interpr�tation d�une telle r�action ne pourrait s�expliquer que par une man�uvre malhabile en vue de �tenir� un homme ou un comit� et d�essayer d�en faire un objet docile. Nous voulons pour respecter l�organisation et l�esprit de la r�volution que de telles man�uvres destin�es � introduire des m�thodes de corruption et de chantage soient vigoureusement bannies.�
Le fant�me d�Amirouche
Pourquoi Amirouche vous emp�che-t-il de dormir plus d�un demi-si�cle apr�s sa mort ? Parce qu�il repr�sentait et repr�sente toujours votre image invers�e. Tant que l�on parlera d�Amirouche, on invoquera patriotisme, rigueur et transparence dans la gestion, solidarit� nationale qui a pour souci la protection du plus grand nombre�Vous �tes de mauvais �l�ves sur ce dossier. � chaque fois que vous avez commis une agression contre le colonel de la Wilaya III, la man�uvre a �t� contre-productive. Cela ne vous emp�che pas de continuer dans la forfaiture. Vous amputez les propos de l�historien Ageron qui traitait de toutes les erreurs de la guerre et pas uniquement de la Wilaya III et vous manipulez les d�clarations d�Ali Yahia pour lequel vous trouvez brusquement toutes les vertus alors qu�� ce jour, il n�a pas pu r�cup�rer son cabinet � cause de vos sbires. Le nombre de victimes dont il parlait portait sur toutes les erreurs commises par le FLN. Sans le renier explicitement, vous pr�sentez l�information comme si elle ne devait concerner que la Wilaya III. Enfin vous d�clarez sans vergogne que le colonel Amirouche a prolong� la guerre en affaiblissant la Kabylie. De deux choses l�une ; ou la guerre de lib�ration a �t� men�e par le MALG et le front du Mali, et � ce moment on voit mal en quoi le poids de la Wilaya III aurait �t� d�un quelconque poids sur le cours de la guerre. Ou Amirouche a construit une wilaya exemplaire et alors votre f�rocit� � en r�duire l�envergure est une escroquerie intellectuelle et une h�r�sie politique. Votre aveuglement vous joue de mauvais tours. En d�clarant qu�Amirouche n�avait pas le droit de r�unir les colonels de l�int�rieur, vous d�voilez les v�ritables raisons qui vous ont amen�s � commettre la trahison qui lui a co�t� la vie. On peut lire dans un rapport d�Amirouche dat� de janvier 1959 ceci : �Aimerions que relations radio soient directes entre wilayas afin de r�gler des questions urgentes. Aujourd�hui, les relations radio entre les wilayas doivent passer par la voie hi�rarchique. Bien que ce syst�me soit rapide, il est pr�f�rable que les relations directes entre les wilayas s��tablissent. Ainsi, une affaire urgente et n�cessitant des explications ne doit souffrir aucun retard.� Boussouf s�est bien gard� de lib�rer les liaisons entre les wilayas. En se rendant � Tunis, Amirouche voulait avec les colonels de l�int�rieur peser sur les orientations politiques d�un GPRA min� par les dissensions en l�invitant � se consacrer � la lutte arm�e. Pour ce faire, il fallait mettre un terme � toutes les structures qui d�voyaient �nergies et intelligences dans les intrigues d�apr�s guerre. L�arm�e des fronti�res et le MALG, quelles que soient leurs opposions ult�rieures �taient les deux freins du FLN/ALN en 1959. C�est bien ces deux structures que le colonel Amirouche et ses amis devaient contenir en faisant rentrer les troupes des fronti�res et en ramenant � un service de renseignement contr�l� par le pouvoir politique le MALG. Il y a une dimension surr�aliste dans votre logorrh�e. Vous qui avez fait de la torture, des enl�vements, des assassinats et de la corruption une culture d��tat avant et apr�s l�ind�pendance, vous trouvez assez d�audace en 2010 pour charger Amirouche de toutes vos perversions. Tant d�impudeur d�montre une chose : tant que le pouvoir reste ce qu�il est, l�Alg�rie ne conna�tra ni paix, ni justice, ni progr�s. Autres choses : ne vous fatiguez pas � envoyer vos messages et autres menaces de mort. Pour deux raisons. Je vous en sais capables. Elles ne servent � rien. Je ne parle pas la langue de la maffia. Derni�re information : que les citoyens sachent que l�indisponibilit� du livre est due au fait que les imprimeurs disposant de rotatives r�alisent l�essentiel de leur chiffre d�affaires avec le minist�re de l�Education nationale. Il leur a �t� signifi� que s�ils produisaient l�ouvrage consacr� au colonel Amirouche, ils risquaient de perdre les march�s de l��tat. Nous sommes tenus de travailler avec des artisans garantissant un travail de qualit�. La deuxi�me �dition sera dans les kiosques � partir du 20 mai. Merci pour la compr�hension de tous.


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