Avec le raccordement au r�seau �lectrique de pr�s de 14 000 nouveaux logements et de 7 500 baraques � travers une dizaine de bidonvilles en 2009, le directeur de la distribution de la Soci�t� de distribution de l��lectricit� et du gaz d�Alger (SDA) se dit satisfait du travail r�alis� par son entreprise. Et les Alg�rois n�ont qu�� se r�jouir de ces efforts car il n�y a �videmment qu�en Alg�rie o� l�on �lectrifie les bidonvilles ! Le bilan des activit�s de la SDA pr�sent� par le directeur de la distribution Loucif Lakehal, hier au si�ge de l�entreprise, n�est pas assez reluisant. Et pour cause, le non-recouvrement des cr�ances, affirme-t-il, p�se lourd sur la tr�sorerie de l�entreprise. Le chiffre est parlant : 155 milliards de centimes. Des cr�ances d�tenues pour la majeure partie par des organismes publics, notamment les APC n�ayant pas suffisamment de ressources, et les abonn�s ordinaires insolvables. Contre ces clients, M. Lakehal compte s�vir. �L�entreprise n�est pas le minist�re des Finances et ne peut donc financer les communes. Nous sommes pr�ts � arranger tous nos clients moyennant �ch�ancier de payement mais en aucun cas de les servir gratuitement. Il m�est vraiment difficile de signer un ordre de coupure, surtout lorsqu�il s�agit d�un h�pital, mais on ne peut pas continuer comme �a. Qu�ils viennent discuter de solutions ou nous recourrons aux coupures�, avertira-t-il. Il pr�cisera que les 11 APC concern�es � travers la wilaya d�Alger cumulent, � elles seules, pr�s de 33 milliards de centimes de cr�ances. D�autres contraintes posent �galement probl�me aux responsables de l�entreprise, � savoir la fraude, le vol de c�bles �lectriques et d��quipements, engendrant pr�s de 30 % de pertes, ce qui a co�t� 250 milliards de centimes � l�entreprise. C�est pratiquement le tiers de l��lectricit� fournie par l�entreprise qui �chappe au contr�le de ses �quipes techniques. Notons, dans ce contexte, que la SDA a enregistr� durant l�exercice 2009 le vol de 12,5 km de c�bles de cuivre, de 43 compteurs et plusieurs autres �quipements. La fraude constitue, par contre, et selon le m�me responsable, la cause principale de ces pertes. �Nous avons d�pos� 210 plaintes au niveau des diff�rentes tribunaux de la juridiction et nous avons eu gain de cause les 15 fois o� la justice a statu�. Le reste des affaires est en instruction.� Paradoxalement, la SDA s�est investie dans un march� risqu�, celui de l��lectrification des bidonvilles. 7 500 baraques �parpill�es � travers les localit�s de Gu� de Constantine (4500), Birtouta, Al Achour, Birkhadem et Saoula furent ainsi raccord�es sur �d�cision de la wilaya d�Alger�. Un investissement de 27 milliards de centimes, une op�ration qui encourage la pagaille qui r�gne � Alger et qui risque de plomber davantage les charges de l�entreprise qui s�est plut�t investie dans un march� risqu�.