La Fédération algérienne de football (FAF) sera sans doute sollicitée par ses homologues des pays qualifiés au Mondial 2018, qui affronteront les sélections nord-africaines, la Tunisie et le Maroc, en Russie l'été prochain, en l'occurrence le Portugal, l'Espagne, l'Iran, la Belgique, l'Angleterre et le Panama. D'après le manager général de l'EN, Hakim Medane, le staff technique national ne s'oppose guère à des rencontres amicales contre certaines de ces grosses écuries, à savoir l'Espagne, le Portugal, la Belgique et l'Angleterre. Les Verts avaient déjà affronté les Anglais et les Belges lors de leurs dernières participations au Mondial en 2010 et en 2014 respectivement. «C'est normal que les adversaires du Maroc et de la Tunisie cherchent des sparring-partners qui ont le même style de jeu que les Marocains et les Tunisiens. On va recevoir certainement quelques demandes ce dimanche. On a tracé un programme jusqu'au mois de mai. Le sélectionneur national veut deux matches amicaux pour les dates FIFA de mars et deux autres pour celles de mai. Il a émis le vœu d'en découdre avec une sélection africaine et une autre mondialiste. Nous sommes prêts à affronter les meilleures sélections du monde. On veut préparer le Mondial 2022, dès à présent, et il faut garder toujours le contact avec le haut niveau sans s'éloigner des équipes africaines, surtout qu'on a trouve des difficultés face aux sélections africaines, notamment en déplacement. C'est notre gros problème», a affirmé Hakim Medane, samedi soir, sur le plateau de la Télévision nationale où il s'est également expliqué sur le brûlant dossier des binationaux et la dernière sortie du bureau fédéral ayant fait couler beaucoup d'encre et de salive. «Tous les binationaux sont les bienvenus, sans conditions» «C'est un faux débat. Pour le bureau fédéral, tout joueur ayant un passeport algérien et prêt à donner un plus à la sélection est le bienvenu en sélection nationale. Le BF n'a rien contre les binationaux, qui sont des Algériens à part entière pour moi, mais qui doivent rejoindre notre sélection sans conditions. L'EN est dessus de tout le monde. Il ne faut pas oublier aussi le rôle important du sélectionneur dans le choix des joueurs», a précisé le manager général des Verts. Il est clair que la nouvelle direction de la FAF ne compte accorder aucun privilège sur le plan financier aux joueurs nés en France. Kheïreddine Zetchi a une approche différente de son prédécesseur, Mohamed Raouraoua, qui a convaincu certains binationaux à porter les couleurs nationales grâce à des contrats publicitaires. Sofiane Feghouli l'a confirmé lors de la fameuse conférence de presse tenue au CTN de Sidi Moussa avant le dernier match des éliminatoires du Mondial 2018 face au Cameroun. «Moi, je n'ai bénéficié d'aucun contrat publicitaire», avait déclaré Feghouli. «Le dossier Aouar pas encore ouvert» Medane s'est également prononcé sur le prodige lyonnais et international espoir français, Houssem Aouar, indécis sur l'avenir de sa carrière internationale, lui qui peut jouer pour les Bleus ou les Verts en seniors. «Le dossier Aouar n'est pas encore ouvert. Ce sera une chose extraordinaire de ramener en sélection nationale ce jeune qui frappe à la porte de la sélection française», avoua l'ancien capitaine de la JS Kabylie. «Il y a deux catégories de joueurs, ceux qui peuvent prétendre à l'équipe de France et qui vont peser le pour et le contre, et ceux qui n'ont pas le niveau pour jouer chez les Bleus. Dernièrement, des joueurs ont refusé de jouer pour l'Algérie, à l'image de Yuran Berchiche qui s'est excusé intelligemment avant son transfert au PSG. Je sais que ce sera délicat d'avoir Aouar avec nous. Je connais bien le président de l'OL. Avant le Mondial U17 qu'on avait joué au Nigeria, j'ai voyagé en France où j'ai rencontré Aulas et Lacombe pour leur demander les services des Zeffane, Belfodil et autre Ghezzal. Ces jeunes étaient d'accord pour prendre part à ce Mondial avec nous, mais leur club avait refusé de les libérer», a précisé Medane, ravi, d'autre part, des progrès réussis par certains éléments de la défunte sélection olympique, à l'image de Zinedine Ferhat et Oussama Darfalou. «Ferhat a hissé son niveau depuis son départ au Havre. Darfalou a de grandes capacités et il me rappelle un peu Islam Slimani. Il peut franchir un palier et réussir. C'est ce que je lui souhaite», dira le manager général de l'EN et membre de la nouvelle direction de la FAF.