La Fédération algérienne de football cède ses pouvoirs à Rabah Madjer, pour ce qui est du choix des joueurs, et même des équipes qui affronteraient les Verts dans le cadre des matches amicaux. Le sélectionneur veut accueillir des équipes africaines. Derrière le rideau, des ombres s'agitent. Invité par la télévision algérienne Medane dira : «Notre programme est tracé, il s'échelonne jusqu'au mois de mai. Nous sommes tenus de respecter la date FIFA en l'occurrence celle du mois de mars et l'autre en mai. Le sélectionneur veut jouer 4 matches en ces 2 dates, avec un seul match par date contre une équipe africaine, soit en Algérie ou en dehors. Pour les deux autres contre de grandes équipes mondialistes, on est prêts à étudier les propositions, on veut préparer un programme à long terme, jusqu'à la Coupe du monde 2022. On ne veut pas attendre la dernière année pour le faire.» Sur un autre dossier, et pour cadenasser la rumeur qui fait force sur le terrain en absence de communication puissante, Zetchi décide d'ouvrir les vannes de l'information et d'autoriser son staff à le faire, notamment à répondre aux invitations des médias afin de corriger l'erreur faite par son institution, et ce, jusqu'à ce que le volet des binationaux soit enterré, que la réalité de l'information chasse la rumeur et d'éviter à ce que l'image de la FAF ne soit entachée par des erreurs de communication. Dans ce cadre, c'est Medane, en joueur professionnel, qui inaugure cette campagne de mise au point. «Je peux témoigner que ce ne sont pas des joueurs à problèmes ces binationaux. Il faut que les gens sachent qu'aucun de nous n'a douté des intentions des binationaux ou des locaux. C'est un débat stérile, on ne doit même pas en parler, c'est honteux, un Ziani que j'ai connu lorsqu'il rejoignait l'EN ou Bougherra ou Antar, ces joueurs, personne n'osera remettre en cause leur algérianité, ce n'est pas un débat. Il faut élever le niveau. Ce que veut le BF, c'est que tous ceux qui ont un passeport algérien et qui sont capables et consentant de venir en sélection, qu'ils soient les bienvenus. Il n'y a aucun problème.» Voilà une première sortie qui contribue à calmer les esprits. Mais cela ne suffirait pas tant que la FAF ne communierait pas officiellement. Qu'on est-il du joueur Aouar qui serait à l'origine de l'alerte qui aurait poussé les joueurs professionnels à réagir et surtout à alimenter une grosse polémique autour de la question de ramener en l'occurrence des joueurs professionnels en sélection sous conditions ? Malgré cela, Medane ne cache pas son désir de pouvoir l'avoir en sélection. «Tous les essais qu'on a effectués avec ce joueur ont échoué, un joueur qui voudrait jouer la carte des indispensables, ce que la FAF refuse à juste titre. Un joueur, qui souhaiterait évoluer en équipe de France, ne sait toujours pas s'il doit évoluer en équipe nationale algérienne ou française, et ce, tant ses parents, ses conseillers réfléchissent encore». «Des cas pareils ne devront pas faire l'objet de discussion et débats. On ne peut se permettre de s'abaisser pour convaincre un joueur. A mon avis, la FAF devrait lui claquer la porte et le laisser aller là où il désire. Ce sont ces joueurs qui fissurent l'équipe nationale. Et sur ce point, je suis entièrement d'accord avec le BF lorsqu'il parle d'un engagement total pour le pays... Alors, nous espérons qu'Aouar ira ailleurs et qu'il sache que l'Algérie se suffit en a elle-même. Les professionnels que nous avons suffisent amplement», nous a déclaré l'ex-sélectionneur national M. K. Medane ne partage pas ce point de vue «avoir Aouar ça serait une chose extraordinaire.» Un regrettable décalage d'appréciation. Pour le programme qu'aurait tracé le sélectionneur national. Il signe et persiste, il souhaiterait affronter des équipes africaines sans pour autant tourner le dos aux équipes européennes, notamment celles qualifiées pour le Mondial 2018. Il est prévu aussi des stages pour les locaux qui seraient une fois par mois et la FAF veut, quant à elle, un programme à très long terme. En face, il y a une LPF qui préfère prendre son temps pour arrêter les dates. La réalisation de ce programme dépend de Kerbadj, a signalé Medane. «On est en train de préparer le programme de 2018 jusqu'à décembre, c'est notre objectif, après on est liés aux dates, le coach voulait un stage par mois pour les locaux, mais dommage on n'a pas de programmation. Que Kerbadj m'excuse car je le respecte, mais il a dû attendre ce dernier BF pour nous libérer des dates, avec les matches qui se jouent les samedis, les mardis et les jeudis. Les clubs aussi nous enlèvent les joueurs en nous accusant en plus de vouloir les fragiliser. C'est difficile de travailler dans ces conditions. Cela dit, les stages pour les locaux sont inévitables. On voit le comportement du joueur pendant le stage et c'est important», a-t-il affirmé. Cette réaction a fait le tour des rédactions et suscité analyses et commentaires.