Le froid s'installe dans la wilaya de Boumerdès à l'instar des autres régions du nord du pays. Les pluies, qui se sont abattues ces dernières 48 heures, ont causé des perturbations sur le trafic routier, notamment la RN 5 et RN 12. Les eaux pluviales ont submergé la RN 5 à hauteur de la commune d'Ammal. Des embouteillages immenses y sont produits sur le même axe routier. Les régions rurales sont durement pénalisées par le climat hivernal de ces derniers jours. Le manque de commodités essentielles ainsi que celui d'infrastructures routières a accentué leur calvaire. La majorité des villages de la wilaya ne sont pas encore raccordés au réseau du gaz naturel. Ils utilisent du gaz butane qui se fait rare en cette période de froid glacial. Certains villages où le gaz butane manque cruellement, les populations utilisent du feu à partir du bois pour se réchauffer. Comme ce fut le cas aux villages de Timezrite, notamment Izraraten, une région qui surplombe les massifs forestiers de Sidi Al Bounab. Au niveau de cette localité, le projet du gaz naturel est suspendu en raison du manque de budget. Récemment, les autorités concernées ont dégelé le projet après près de deux ans d'arrêt. A Aït Amrane, la quasi-totalité des villages ne sont pas raccordés au réseau du gaz naturel. Les villageois ont adressé plusieurs missives au wali pour prendre en charge leur doléance relative au gaz de ville. A Chabet El Ameur, Afir, Sidi Daoud, Kharouba ou Ouled Moussa, plusieurs villages et quartiers notamment nouvellement créés n'ont pas de gaz de ville. Le rapport établi par le conseil de wilaya consacré à l'énergie estime que le taux de raccordement au gaz naturel est de 60 %. De même, les écoliers en soufrent péniblement par ce froid glacial car la plupart des établissements scolaires ne sont pas dotés de chauffage. Outre cela, les oppositions de propriétaires terriens entravent l'avancement des projets d'adduction au gaz naturel lancés ici et là. L'exemple édifiant est celui de Timezrite. En période de pluies et de froid, la spéculation est devenue la carte gagnante des revendeurs de bonbonnes de gaz butane qui sillonnent les villages. «Lors de la tempête de neige de 2012, j'ai acheté une bonbonne de gaz butane à 600 DA», nous dira un villageois de Timezrite durement touché par la tempête. La région est couverte par l'unique centre d'enfûtage de Bordj Ménaïel en attendant l'ouverture de celui de Zemmouri. Les villageois tiennent leur mal en patience dans l'attente d'une amélioration de leurs conditions de vie.