La chute continue de la monnaie nationale depuis ces deux dernières années inquiète non seulement les salariés, mais les patrons d'entreprises algériennes qui ne savent plus sur quel pied danser. En effet, le cri de détresse a été lancé, hier, par le président de la Fédération de l'agro-alimentaire qui a appelé les pouvoirs publics à stopper la «glissade» du dinar. Abdelwahab Ziani, s'exprimant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, a déploré cette dévaluation de la monnaie nationale qui lamine le pouvoir d'achat du consommateur provoquant une hausse des prix vertigineuse. «La stabilité et la promotion du secteur industriel, passe par l'établissement de relations de confiance entre les opérateurs économiques et les pouvoirs publics que le président de la Fédération de l'industrie agro-alimentaire appelle, en outre, à stopper la glissade de la monnaie nationale», a-t-il souligné. Depuis la chute des prix du pétrole en juin 2014, les dirigeants de la Banque d'Algérie ont procédé à la dévaluation conséquente du dinar de manière à faire baisser les importations devenues hors de portée pour le pays. En l'espace de 2 ans, la valeur des monnaies étrangères ont évolué de façon inquiétante à telle enseigne que l'euro s'échangeait sur le marché parallèle à plus de 200 dinars, tandis que le dollar est à 170 dinars. Du coup, les industriels et importateurs ont subi des pertes énormes à cause de cette dévaluation pratiquée par la Banque d'Algérie. L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, Abdelwahab Ziani, assure que l'instabilité de la monnaie nationale de la législation impactent directement l'activité industrielle, réclamant à ce propos une pose de 5 ans afin de soutenir les producteurs algériens et d'avoir une certaine visibilité. M. Ziani va jusqu'à parler de la priorité de sauvegarder les entreprises qui produisent et se développent. Quant à la situation économique du pays, il assure que le pays peut la dépasser, à condition de faire confiance aux entreprises locales et de faire appel aux investisseurs directs étrangers dans des domaines non pleinement exploités. A ce titre, il considère que «les importations effectuées au cours des 15 dernières années ont massacré l'industrie algérienne».