Le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s`est établi mardi à 61,72 dollars le baril, contre 61,64 dollars la veille, a indiqué hier l'organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'OPEP comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Hier, les prix du pétrole se stabilisaient en cours d'échanges européens alors que les marchés attendaient les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves des Etats-Unis. A la mi-journée à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), au même niveau qu'à sa clôture mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 19 cents à 57,75 dollars. Mardi, en fin de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Cette stabilisation des prix de l'or noir intervient ou moment où des analystes se focalisaient sur les réserves américaines de pétrole, sachant que la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API) a déjà fait état d'une baisse des stocks de brut et de produits distillés mais d'une hausse de ceux d'essence. «Avec une solide baisse des stocks de brut, cela fait une troisième semaine consécutive de recul», ont noté des analystes. Alors que la hausse de la production américaine est vue par les analystes comme un risque pour les prix en 2018, tout signe d'une demande dépassant la production profite aux cours. A signaler que les analystes tablent sur une baisse de 3,15 millions de barils pour le brut, sur une hausse de 2,3 millions de barils pour l'essence, et sur une progression des stocks de produits distillés de 250.000 barils, selon la médiane d'un consensus d'analystes compilé par l'agence Bloomberg. Depuis le début de la semaine, les cours s'inscrivent en légère hausse, galvanisés par des perturbations de la production, notamment en mer du Nord, avec la fermeture du pipeline de Forties, par lequel est acheminé l'équivalent de plus de 400 000 barils de brut par jour. Ineos, l'opérateur du pipeline, a affirmé mardi que les réparations pourraient prendre entre deux et quatre semaines à compter de la fermeture de l'oléoduc, le 11 décembre. Pour rappel, l'Agence internationale d'énergie a relevé jeudi dans son rapport mensuel ses prévisions de production pour les pays non Opep pour 2018. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a pour sa part indiqué dans son rapport publié mercredi dernier, qu'en 2018, la production de brut de l'Opep devrait atteindre 33,2 mb/j, un chiffre supérieur aux niveaux de production de cette année (32,8 mb/j), mais moins qu'anticipé jusqu'alors. Selon le rapport, la production de brut de l'organisation a baissé en novembre, précisant que les quatorze pays de l'organisation ont pompé un total de 32,45 mbj en novembre, soit 133.000 barils par jour de moins qu'en octobre. Le déclin a surtout été marqué en Angola, en Arabie saoudite, au Venezuela et aux Emirats arabes unis. Fin novembre, l'Organisation et ses partenaires, dont la Russie, ont renouvelé, jusqu'à fin 2018 un accord de baisse de la production, qui vise à rééquilibrer le marché mondial et à redonner des couleurs aux prix du baril.