Le prix du panier de référence du brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est établi jeudi à 68,46 dollars le baril, contre 67,61 dollars la veille, a indiqué, hier, l'Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend 14 types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), l'Es-Sider (Libye), le Basra Light (Irak), le Bonny Light (Nigeria), l'Arab Light (Arabie saoudite), le Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Jeudi, les prix du pétrole repoussaient encore en fin d'échanges européens leur plus haut niveau depuis plus de trois ans, profitant de la dixième baisse hebdomadaire des stocks américains de brut et du bas niveau du dollar. En début de soirée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 70,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 35 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 44 cents à 66,05 dollars. Peu avant, le Brent a touché 71,28 dollars et le WTI 66,66 dollars, à leur plus haut niveau depuis décembre 2014. "Il est évident que la baisse continue des stocks américains de brut et la faiblesse du dollar américain ont permis au pétrole d'effacer ses pertes de la semaine dernière", a commenté un analyste. Les stocks de pétrole brut ont affiché leur dixième semaine consécutive de baisse aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE). Cette baisse des stocks américains rassure, au moins à court terme, les investisseurs, qui s'inquiètent de voir la production américaine augmenter. La semaine dernière, les Etats-Unis ont produit 9,88 millions de barils par jour, le plus haut niveau observé depuis que ces données ont commencé à être compilées en 1983. "Nous nous attendons à une hausse de la production mondiale, avec des puits plus efficaces et plus nombreux aux Etats-Unis et une augmentation des exportations d'autres pays non membres de l'Opep", ont estimé des analystes. L'Opep et 10 autres producteurs limitent actuellement leur production afin de rééquilibrer le marché, un effort qui devrait durer au moins jusqu'à fin 2018. Par ailleurs, le dollar est affaibli par des propos tenus mercredi à Davos par le secrétaire américain au Trésor, qui a loué le niveau bas du billet vert. Les investisseurs utilisant d'autres devises pour acheter des barils, dont le prix est fixé en dollar, ont donc saisi l'occasion. Dans son dernier rapport mensuel publié jeudi dernier, l'Opep a, une nouvelle fois, fait état d'un rééquilibrage du marché, mais revu à la hausse ses prévisions de l'offre américaine cette année. L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, sont tenus jusqu'à la fin de l'année en cours par un accord de réduction de leur production visant à rééquilibrer l'offre et la demande mondiale et à faire remonter les prix.