La wilaya de Tizi Ouzou pourra compter d'ici la réception des nouveaux barrages en chantier sur la disponibilité d'une capacité de 14 millions de mètres cubes d'eau supplémentaires destinés à l'irrigation de pas moins de 4 000 hectares de terres agricoles. En effet, selon un responsable à la direction des ressources en eau de Tizi Ouzou, le secteur agricole de la wilaya qui fait face actuellement à un manque flagrant en matière de ressources hydriques, devra bénéficier d'un apport supplémentaire estimé à 14 millions de mètres cubes d'eau pour l'irrigation de quelque 4000 hectares de terres. A cet effet, la direction des ressources en eau compte réserver une partie des eaux du nouveau barrage Souk n'Tleta, dont la réception est prévue à la fin de l'année 2019 avec une capacité de 98 millions m3, pour l'irrigation des surfaces agricoles de la plaine de Tadmait et Draâ Ben Khedda. Le deuxième barrage actuellement à l'étude au niveau de la localité de Sidi Khelifa dans la daïra d'Azeffoun, devra également constituer un réservoir important pour les agriculteurs de la région, puisque les services des ressources en eau de la wilaya comptent réserver 4 millions de mètres cubes pour l'irrigation de quelque 400 hectares de surface agricole alors que le futur barrage Bounachi, d'une capacité de 19 millions m3, verra une bonne partie de son eau estimée à 10 millions m3 réservée exclusivement à l'irrigation de 2500 hectares de terres agricoles. Le barrage Assif Lekhmis situé dans la localité de Boghni constitue également un important réservoir pour les agriculteurs de la région puisque 5 millions m3 sur les 12 millions que contient ce barrage sont destinés exclusivement à l'irrigation des terres agricoles. Toutefois, le problème de la disponibilité des ressources hydriques pour l'irrigation constitue un sérieux handicap pour l'essor de l'agriculture dans une wilaya réputée pourtant par ses potentialités inestimable en la matière. En effet, même dans les régions qui disposent de barrages destinés à l'irrigation, ces structures n'arrivent pas à satisfaire la demande de plus en plus croissante des agriculteurs, en raison de la vétusté des réseaux d'alimentation. C'est le cas des localités voisines de Draâ El Mizan et Aïn Zaouia, où les agriculteurs de la région connue pour sa culture céréalière, ne cessent de crier leur désarroi face aux manques enregistrés en matière d'irrigation. Selon ces derniers, et de dépit de la disponibilité de deux barrages à Assif Lekhmis et Ath Vougherdhane, le problème de l'irrigation de leurs terres n'est pas encore résolu à cause de la défectuosité, selon eux, du système d'irrigation devenu obsolète au fil des ans, d'où la nécessité selon les concernées de sa réfection. Il faut dire que la wilaya de Tizi Ouzou, dispose d'un potentiel hydrique important sauf que les ressources mobilisées au profit de l'agriculture restent en- deçà des besoins exprimés. Selon la direction des services agricoles de la wilaya, 8 579 ha sur un potentiel irrigable de 12 000 hectares sont irrigués annuellement, soit 08 % de la surface agricole utile (SAU) estimée à 98 842 hectares. Les terres irrigables se situent principalement dans la vallée du Sebaou (7050 ha), le couloir de Draa-El-Mizan (3 211 ha) et la plaine d'Azeffoun (1 000 ha). En raison de son caractère montagneux la SAU est dominée par l'arboriculture (oliviers et figuiers principalement) à concurrence de 45 552 hectares soit 46% de son espace total. Les autres spéculations sont représentées par les cultures fourragères (30 %), le maraîchage (7%) les légumes secs (0,8%) et la viticulture (1,2%).