De belles illustrations fines et douces avec des couleurs ou en noir et blanc, qui plongent le visiteur dans un univers personnel et imaginaire, étaient exposées cette semaine à la maison de la culture Mohamed Laïd Al-Khalifa de Batna. Ces tableaux qui ont tant attiré les visiteurs sont réalisés par la jeune Hamizi Asma, une collégienne au CEM Benchadi de la ville de Batna. Voilà l'histoire d'une enfant douée, sous le tutorat de Cherif Mennoubi, un peintre racé, pédagogue et riche d'une longue expérience dans l'enseignement du dessin et de la peinture. Mme Hamizi, cadre de la maison de la culture de Batna et mère de ce petit prodige rapporte qu' «à la maison, alors qu'elle n'avait à peine bousculé les trois ans, elle ne cessait de dessiner partout des gribouillis sur les murs, les portes, la table... Là où elle passait, elle laissait ses dessins trainer. En 2007, j'en ai parlé au peintre Mennoubi Chérif, qui m'avait demandé de l'amener à l'atelier de dessin». La fille précise : «A l'époque, je préférais les Mangas et les modèles de robes. Comme mes parents s'intéressaient à ce que je faisais et m'encourageaient, j'ai continué à m'adonner au dessin, jusqu'à ce que ma mère m'ait amenée à l'atelier de dessin de la maison de la culture animé par l'artiste Chérif Mennoubi et Meriem, sa fille, qui travaillent ensemble». Le talent Là, dans l'atelier de dessin, la jeune dessinatrice et peintre Hamizi Asma trouvera tous les égards pour apprendre les techniques et améliorer son dessin. A peine quelques mois après, elle est devenue l'une plus des plus douées du groupe. Certes, elle a du talent qui ne s'apprend pas et dispose de doigts de fée et d'un don inné, mais elle a appris les techniques auprès d'un des meilleurs enseignants et des plus grands peintres de la ville de Batna qui jouit d'une quarantaine d'années d'expérience. Depuis qu'elle est avec l'artiste peintre Chérif Mennoubi, la petite artiste en herbe a pris goût à l'art et s'est beaucoup développée. D'ailleurs, la petite élève est très reconnaissante envers son maître. «C'est un excellent artiste peintre et il a également un solide bagage en matière d'enseignement. Tout le monde reconnaît ses mérites et il m'apprend beaucoup de choses. Il ne me bloque pas. Il me laisse libre dans mes initiatives et m'encourage. Un jour, toute seule de mon propre chef, j'ai passé du crayon à la peinture. Il m'a observée, puis il est venu à mon secours pour m'apprendre les ficelles de cet art. A chaque fois, qu'il constate que je n'ai pas bien fait, il vient gentiment corriger mes erreurs et guider mes pas. Mon professeur me dit que j'ai la main et l'observation, mais il me conseille d'étudier et de travailler plus pour avoir une bonne maîtrise du crayon et du pinceau», dit- elle. Le don ne suffit pas La petite est consciente qu'il lui reste du chemin à faire et qu'elle doit beaucoup travailler pour y arriver et devenir une grande artiste peintre. Le don et la main de fée de la petite artiste et l'expérience d'une quarantaine d'années dans l'enseignement et la pratique de l'art de son professeur ne tarderont pas pour produire de «l'explosif» et développer la créativité et la sensibilité artistique chez ce bourgeon, qui a déjà commencé à donner ses fruits. Voilà le résultat lorsque l'on confie des enfants doués à des artistes aguerris. Les tableaux de la petite Asma Hamizi sont toujours exposés à la maison de la culture Mohamed Laid Khalifa de Batna. L'exposition mérite le détour.