L'exposition des adhérents de l'atelier de dessin occupe une bonne partie de la grande salle du hall de la Maison de la culture. Aussi bien les tout petits qui en sont à leurs premiers coups de crayon et pour certains premiers mélanges de couleurs, que pour les confirmés dont les plus chevronnés fréquentent l'atelier de dessin depuis bientôt six ans, il n'était pas question de rater cette occasion, en l'occurrence l'exposition des travaux des adhérents de l'atelier de dessin, pour rendre hommage et dire merci à l'artiste peintre Mennoubi Chérif qui, des années durant, n'a cessé de prodiguer son savoir aux jeunes artistes qui fréquentent son atelier à la maison de la culture de Batna. Pour rappel, ce même atelier a ouvert ses portes au début des années 1980. L'exposition des adhérents de l'atelier de dessin occupe une bonne partie de la grande salle du hall de la maison de la culture. En cette fin juin, il n'y a certes pas foule ni affluence, mais ce sont surtout les amis des jeunes artistes et les parents des artistes en herbe qui viennent voir les travaux de leurs chérubins avec fierté. Qui pour un portrait de grand-mère, qui pour un paysage auressien, qui pour un autoportrait au pastel réussi tant bien que mal, mais on nous dit qu'en peinture ou en dessin, il faut avoir l'audace et le courage de commencer et ça semble être le leitmotiv des jeunes dessinateurs. Beaucoup à l'exemple de Narimène disent avoir commencé par le dessin bien avant de venir à l'atelier de Chérif Mennoubi. L'artiste, aussi patient qu'attentif aux dessins de ses élèves, passe de table en table, corrige un nez mal entamé, gomme un excès de crayon, discute avec le tout petit du groupe qui demande s'il est possible "de rejoindre l'école des beaux-arts en étant à l'école primaire" (sic). Même si l'atmosphère est plutôt bon enfant, les jeunes dessinateurs restent attentifs aux conseils de l'animateur. Bengasmia, un ancien habitué de l'atelier, qui est actuellement en première année de l'école de beaux-arts, reconnaît qu'il garde de très bons souvenirs de son passage à l'atelier de dessin de la maison de la culture. "J'ai aussi appris beaucoup de choses, comment entamer un dessin, réaliser des formes géométriques qui m'aident à la conception de ce que je dessine. J'ai eu un bagage de base, mais ça m'a beaucoup aidé à l'école des beaux-arts, ça m'a évité de perdre du temps", note le jeune étudiant de l'école des beaux-arts de Batna, qui semble être un petit peu l'exemple à suivre pour ses jeunes camardes. En effet, ils sont nombreux à vouloir s'inscrire dans cet établissement artistique. Meroua, jeune lycéenne, ne cache pas son enthousiasme. Elle a bien aiguisé son bagage et ses connaissance en matière de dessin et se prépare comme il se doit au prochain concours d'accès à l'école des beaux-arts. Les petits Guerfi, Ghassiri, pas plus hauts que trois pommes, en sont déjà à leur première peinture et ça promet, nous dit Mennoubi Chérif. Il affirmera, non sans grande satisfaction : "Je ne fais que les orienter, je ne leur dicte rien, je leur donne le temps, les moyens, l'espace pour qu'ils puissent s'exprimer sur une feuille blanche. Et souvent ils découvrent le génie qui sommeille en eux, il y a une triple satisfaction, celle du jeune artiste, de ses parents et en dernier la mienne." R. H. Nom Adresse email