Yennayer sera grandement fêté cette année dans tout le territoire national. Un riche programme a été tracé à cette occasion. Le ministre du la Culture, Azzedine Mihoubi, a récemment annoncé un programme varié de festivités à l'occasion du nouvel an amazigh, Yennayer. Son département a d'ailleurs prévu et tracé à cette occasion tout un programme de festivités à travers l'ensemble des wilayas du pays. Ce riche programme se traduit notamment par l'organisation d'une semaine culturelle dans chaque wilaya «pour raviver et mettre en valeur les traditions ancestrales de chaque région que nos parents et grands-parents pratiquaient, et ainsi les faire perpétuer», a déclaré M. Mihoubi. Sans donner plus de détails, et en marge de ce programme, l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger s'est, pour sa part distingué en traçant un programme culturel et artistique, concocté sous diverses formes en différents lieux au profit d'un large public dans le but de lui «faire connaître toute cette richesse de notre patrimoine qui fait partie de notre identité nationale». Le programme en question a d'ailleurs débuté avant-hier et se poursuivra jusqu'au 12 janvier. Le jeune public pourra apprécier à l'espace des activités culturelles Agha des animations pour enfants ce mardi à partir de 13h30. Il y aura des présentations de contes traditionnels amazighs avec Mme Nait Kaki Djazia, des spectacles de clown, des chants kabyles, du henné pour les enfants et des distributions de bonbons. A partir de demain et jusqu'au 18 du même mois, se tiendront aussi de nombreuses expositions de bijoux et de tenues kabyles, de cadres en bois (présentés par Rady Karima) ainsi que des corbeilles de gâteaux et de plats traditionnels. Danse et zorna Le public pourra apprécier entre autres des danses folkloriques, la zorna et des lectures poétiques au niveau du centre culturel Abane-Ramdane. L'espace Bachir-Mentouri accueillera quant à lui le 10 janvier, la zorna et offrira une dégustation de couscous et de Trez (ou djrez – bonbons et fruits secs). Par ailleurs, sous l'égide du wali d'Alger, une grande manifestions sera organisée à l'occasion du Nouvel An berbère et se tiendra le 12 janvier à l'opéra Boualem Bessaïah. Le public découvrira des spectacles folkloriques donnés par des troupes d'Alger (Ballet de la wilaya d'Alger), de Batna (troupe Refaa), de Bouira (Idhebalen Itri), de Ghardaïa (Troupe Sidi Djaber) et enfin de la troupe Ahellil à partir de 19h00. Pour rappel, Yennayer, traduit l'importance accordée aux rites, traditions et aux superstitions de l'époque dont certaines subsistent encore de nos jours. Parmi eux, on retrouve Laâdjouza. Une appellation donnée à Yennayer dans certaines régions du pays et notamment dans l'algérois et qui selon certains, correspondrait au «Doum», une friandise qui ressemble à s'y méprendre à un artichaut qu'on épluche tel du maïs. Pour les Kabyles, on dit qu'une vieille femme, croyant l'hiver passé, sortit un jour dans les champs et se moqua du soleil. Yennayer mécontent emprunta deux jours à furar (hiver) et déclencha, pour se venger, un grand orage qui emporta, dans ses énormes flots, la vieille. Le dîner de Lâdjouza fut destiné depuis à éloigner les mauvaises ondes... que de légendes autour de cette fête.