En Algérie, c'est l'athlétisme qui est la plus représentative en termes de résultats. Elle est aussi la plus présente dans les différentes compétitions internationales. Hassiba Boulmerka, Benida Merah Nouria et Morceli Noureddine, deux noms qui resteront gravés dans la mémoire du sport algérien ; leur rôle historique dans le demi-fond, ce qu'ils ont apporté au 1500 mètres ne peut s'oublier de sitôt. Ils sont considérés comme les «parents du 1500 m ultra-rapide», devenus célèbres aussi pour leur dernier tour «mortel» pour leurs adversaires dans les grandes finales du 1500 m au début et au milieu des années 90 ( 91, 93, 95 et les JO 96). Aussi, il ne faut guère omettre de citer Guerni Djabir Aissa, champion du monde sur 800 m, ou encore Hammad Abderahmane, un autre médaillé de bronze dans une épreuve loin d'être facile la (hauteur), lesquels méritent autant d'intérêt. Aujourd'hui et en manque de réactions sur le terrain, l'on s'accorde à dire que cette discipline est minée quelque part. La saison écoulée a été jugée sans, puisque le comportement de nos athlètes n'a point été à la hauteur des espérances, notamment sur le plan continental, malgré des pronostics balancés par l'instance fédérale. Même lors des rendez-vous sans véritable opposition, les Algériens ne sont pas parvenus à s'illustrer, comme pour le compte du Championnat arabe d'athlétisme, marqué par les défections des meilleurs coureurs du Qatar, Bahreïn et d'Egypte ; l'Algérie a terminé 3e, le Maroc pour sa part incomplet a été sacré champion. L'élite nationale d'athlétisme a montré donc ses limites au cours des 16es Championnats du monde d'athlétisme de Londres (août 2017). La sélection, composée de 8 athlètes (6 garçons et 2 filles), a joué le rôle de figurant. On ne s'attendait pas à des places sur le podium à Londres, mais sûrement pas à trois abandons signés par Belferar (800 m), Kenza Dahmani (marathon) ou le décathlonien Larbi Bourrada qui n'a pu aller jusqu'au bout pour cause de blessure. L'autre participation aux JO de Rio 2016 a été sauvée par un certain Mekhloufi qui a été l'arbre qui cache la forêt. Abderrahmane Morceli en sauveur En somme, Abderrahmane Morceli, qui a constaté la décadence de l'athlétisme, aura du mal à redresser la situation, en espérant que l'année en cours sera fructueuse en matière de médailles et de résultats techniques. L'actuel DTN n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire que les moyens existent en Algérie. «Pour la nouvelle saison, elle s'annonce plutôt percutante, nous disposons de beaucoup de moyens en Algérie, et l'infrastructure existe aussi. Nous avons déjà où nous entraîner, le centre de Tikjda, celui de Souidania, de Chlef qui vient de rouvrir ses portes ainsi que d'autres, qui s'y prêtent énormément, et pourraient nous valoir beaucoup de satisfactions. En revanche, tous les stages effectués en Algérie seront ponctués à l'étranger par des meetings et autres compétitions de préparation, une façon de se frotter aux meilleurs de la planète». Enfin, il y a lieu de souligner que dans un communiqué de la direction technique nationale, envoyé aux les ligues, clubs et coachs disposant d'athlètes susceptibles d'être retenus en sélection, qu'aucune excuse ne sera tolérée quant aux absences aux regroupements nationaux. Les athlètes malades seront pris en charge par le staff médical de la FAA présent sur place. Le président de la FAA : «Ces gens devraient contribuer au développement de la discipline» Ayant des difficultés vers le début de son mandat, l'actuel président de la fédération algérienne Abdelhakim Dib, dira : «Nous sommes à la tête de la FAA depuis quelques mois et j'estime qu'en ce laps de temps, nous ne pouvons juger ni un travail encore moins une personne ; nous avons trouvé une situation avec laquelle il va falloir se serrer les coudes. Aussi, l'athlétisme qui est une discipline harassante, exigeante en matière d'entraînement et de dépenses d'énergie, dispose d'une charge de travail conséquente, elle n'a point besoin de tout cela. Ces gens devraient contribuer à son développement, il y va de l'avenir de l'Algérie en termes de performance. Maintenant, qu'on nous laisse travailler, il y a du pain sur la planche».