L'athlétisme algérien touche le fond. La participation algérienne au Mondial d'athlétisme de Londres a été un vrai fiasco. En effet, outre le fait que l'Algérie n'a décroché aucune médaille, en l'absence surtout de Taoufik Makhloufi, double médaillé olympique, les athlètes dont les espoirs reposaient sur eux pour honorer l'Algérie à Londres, dont Larbi Bouraâda, se sont vite évaporés. En effet, le décathlonien Bouraâda, cinquième aux derniers Jeux olympiques de Rio, s'est complètement raté aux Mondiaux de Londres en abandonnant à la 4e épreuve, alors qu'il était pratiquement le seul potentiel médaillable de la délégation algérienne à Londres. Il a terminé à la 19e place après trois épreuves disputées vendredi matin avec un total de 2464 points. Bouraâda a abandonné, en effet, lors de l'épreuve de saut en hauteur après avoir franchi une barre à 1,90 m, terminant avec un total de 3178 points. Le dernier Algérien qui a fait son entrée en lice durant ces Mondiaux d'athlétisme n'a pas fait mieux que ses prédécesseurs : Amina Bettiche (3 000 m steeple) s'est fait éliminer aux séries. La même chose pour Bouchicha (3 000 m steeple) qui est sorti au premier tour, et son coéquipier Tabti dans la même spécialité qui a été disqualifié en demi-finale pour une erreur technique. Kenza Dahmani a dû abandonner au dixième kilomètre dans l'épreuve du marathon. Abdelmalek Annou n'est pas parvenu à se qualifier en demi-finale du 1 500 m. Enfin, Abdelmalik Lahoulou (400 m haies), qu'on attendait en finale, a été éliminé en demi-finale. Des résultats catastrophiques pour l'athlétisme algérien qui jadis était le porte-drapeau du sport algérien à travers les performances de Morceli, Boulmerka, Hammad, Guerni Djabir, pour ne citer que ces athlètes-là qui furent la fierté de tous les Algériens. Les prévisions et les objectifs assignés par la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) et son président Abdelhakim Dib n'ont pas été réalisés. N'est-ce pas la FAA qui a prédit quatre ou cinq finales pour nos athlètes et un probable podium pour Bouraâda ? Malheureusement, rien de cela ne s'est passé. Plusieurs facteurs ont été derrière cet échec, dont le manque de préparation, mis à part peut-être Larbi Bouraâda, l'un des athlètes qui a dénoncé l'attitude des responsables du sport en Algérie et l'ignorance dont il a été victime lors des derniers JO, qui a eu à vrai dire tous les moyens pour ce championnat du monde, selon son entraîneur, en l'occurrence le Français Levicq, mais il a échoué aux Mondiaux de Londres. Le mal est profond. Nous devrons attendre des années pour que cette discipline retrouve son lustre d'antan ! Sofiane M.