Dans toute l'Algérie, la fête du nouvel an berbère appelé selon les régions «Yennayer», «Yennar», «l'Aâjouza» ou encore «Ras l'Aâm», a été célébré à travers le pays avec diverses expositions et galas de chant et musique avec une ambiance de grande fête. Les célébrations de Yennayer, réhabilité et consacré fête nationale, ont été officiellement lancées mercredi dans toutes les régions du pays. Dans la capitale, cela s'est traduit entre autres par l'organisation dans les écoles primaires et des maisons de culture de la capitale de nombreuses activités au profit des enfants. Ces derniers ont assisté à des petites rencontres avec des conteurs qui leur ont expliqué la symbolique de cette fête millénaire. Ils ont pu également assister à des expositions de spécificités culinaires et vestimentaires ainsi que des parades propres à chaque région du pays. Par ailleurs, à la coupole du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf, un espace appelé «marché Yennayer», dédié à la tradition culinaire et vestimentaire de toutes les régions d'Algérie, a été ouvert au public à cette occasion. Des mets traditionnels ont été ainsi exposés au public, invité à déguster ces plats aux saveurs autochtones et variées. Variant d'une région à une autre, Yennayer a donné lieu à la préparation d'une variété de mets préparés, comme le couscous, «rfiss» ou «cherchem», partagés avec un public venu découvrir les coutumes culinaires de chaque région. Des costumes traditionnels et des objets d'artisanat relatifs aux usages quotidiens dont des ustensiles de cuisine, travaillés dans l'argile et le cuivre, ont été également présentés à cette occasion marquée par la participation de plusieurs associations culturelles. Expositions et art culinaire Ailleurs, dans l'ouest à Tissemsilt par exemple, un riche programme culturel et artistique varié a été proposé. Incluant des spectacles de folklore animés par des troupes locales à l'instar des associations Sidi El Houari et Hanae de Tissemsilt, des expositions d'artisanat et d'habits traditionnels, des dérivés de dattes et du miel et des tableaux d'arts plastiques ont été présentés au public... Les festivités dans cette région ont aussi mis en exergue les us et coutumes de célébration de Yennayer à travers notamment des affiches et des photos. Des conférences traitant du patrimoine amazigh ont également été animées par des universitaires en marge de lectures poétiques en Melhoun... Ailleurs aussi, à Tindouf (sud-ouest), Yennayer a été fêté en mettant en avant un plat traditionnel de cette région, à savoir le " «hakouza». Ce plat qui occupe encore une place de choix au menu de la gastronomie de la région de Tindouf constitue un des symboles marquants de la célébration du Nouvel an amazigh. Hormis une légère différence dans la préparation, les mêmes ingrédients et composants de ce plat sont partagés par la population tindoufie et constitués notamment de légumes secs, céréales et épices, nécessaires à la préparation de la sauce du berkoukès et du couscous... Dans la wilaya de Boumerdès, des programmes d'activités riches et diversifiées ont été aussi élaborés pour fêter Yennayer par les associations et autres organismes publics de cette région. Des expositions multiples mettant en exergue l'art amazigh, son artisanat séculaire (poterie, habits traditionnels, objets en bois sculpté et en argent), sa gastronomie populaire, des objets et ustensiles artisanaux utilisés dans les villages algériens ont été exposés. Plusieurs films projetés Toujours à l'ouest, à Mostaganem, le théâtre régional Djillali Benabdelhalim a abrité des soirées en chanson et musique avec la troupe El-Ferda, le chanteur chaâbi Ahsinou et du folklore gnaoui avec Megzaouine... ces festivités se poursuivront jusqu'au 16 du mois courant. Trois ateliers d'art et de métiers en poterie, calligraphie amazighe ainsi qu'une exposition d'arts plastiques ont aussi été organisés au hall de la maison de la culture. Un concours de la meilleure composition musicale individuelle a également été programmé, de même qu'un festival amazigh et une conférence sur l'histoire et la culture algérienne et contes en tamazight. La bibliothèque principale de la ville a mis, de son côté, au point un programme dont une exposition de livres en tamazight dans le cadre d'une convention d'échange et de jumelage entre cet édifice culturel et celui de Tizi Ouzou, une conférence sur la traduction des ouvrages tamazight ainsi qu'une cérémonie d'us et coutumes de Yennayer à Mostaganem en collaboration avec l'association de Cheikh El Alaoui d'éducation et de culture soufie. La semaine cinématographique amazighe à Mostaganem sera lancée aussi à la salle Cheikh Hamada avec 4 films en langue berbère : Lalla Fadhma N'soumer de Belkacem Hadjadj, Nihayat El djin de Cherif Aggoun, Djebel Baya de Azzeddine Menaouer et Aglat Ghiri de Mustapha Benahmed Bouguertas.