L'exposition consacrée aux mangas qui se tient du 13 janvier au 1er février présente de belles affiches très colorées des divers numéros du magazine Laabstore . Ce sont près d'une quarantaine d'auteurs, notamment des jeunes de 25 et 26 ans, qui participent à la revue avec des mangas de leur cru .Cette exposition a été initiée par les éditions Z-link qui œuvrent depuis plus de 10 ans à développer le 9e art à travers ses expressions les plus diverses. C'est un échantillon de la grande expo présentée au Mama en décembre 2016 célébrant le 10e anniversaire de Z-link. Pour cette manifestation, des albums de BD et de mangas sont proposés à la vente au public intéressé par le neuvième art. «Degga» de Natsu, «Lézard» de Nattif, «Samy Kun» de Salim Brahimi, «Victory» de Yacine Ait Ahmed, Riadh Ait Hamou et Oudjiane sont autant d'albums qui offrent des histoires relatives au quotidien de jeunes algériens mais apparemment, la prédilection va à la science -fiction. A ce sujet, Naas-Abara Atif alias Natiff évoque son aventure artistique avec son album «Lézard». Passion Cette saga raconte l'histoire d'une bande d'amis qui empêchent d'ouvrir la porte pour le retour du démon. «Je m'inspire pour mes personnages de la bande dessinée française nouvelle génération», dit-il. Natiff est médecin généraliste mais a comme passion la bande dessinée. «Elle me permet de me défouler et de sortir de la routine, tandis que la médecine est un sacerdoce pour moi», précise-t-il. Il est à noter que chaque album est cédé entre 400, et 500 Da alors que le numéro de Laabstore du mois de novembre est à 200 DA. Cette exposition permet à la bande dessinée et au manga d'avoir une plus grande visibilité pour tous les férus. Salim Brahimi, directeur de cette revue présent à l'exposition, indique que «le manga est une passion. On essaye d'organiser des rencontres pour partager notre passion avec les amoureux du 9e art». En outre, des ateliers sont initiés samedi prochain ainsi que le 27 du mois courant. Pour cette première expérience, il est prévu un atelier de dessin manga pour les jeunes de 8 à 16 ans avec Natsu et Natiff, et pour la seconde, une vente-dédicace de mangakas, ainsi qu'un cosplay animé par Sabri Kuro. Evasion avec le Cosplay Pour cet événement, Meriem, une jeune mangaka de 24 ans était présente. Etudiante en pharmacie en quatrième année, cette jeune fille adore le cosplay. Sagace et d'une grande culture, elle parle avec brio de sa passion de se déguiser. Actuellement, elle active dans un magasin pour jeux vidéo. Comment Meriem a intégré le Cosplay ? «C'est par la couture (mère couturière) que je suis arrivée au cosplay», explique-t-elle. Atypique, Meriem ? Nenni ! Elle apprécie les personnages effrayants. «Je me déguise en personnages psychopathes comme par exemple Elisa Bediwatt, une femme bio choc qui change de dimension. J'adore la science-fiction», ajoute t-elle. Mais sa passion du Cosplay lui ramène beaucoup d'animosités et de méchancetés. «Je suis souvent harcelée et injuriée sur Internet. Cela arrive à toutes les femmes cosplayeurs. D'ailleurs en Indonésie, beaucoup de cosplayeurs utilisent des foulards à la place des perruques», précise-t-elle. Pour Meriem, son hidjab n'est pas une entrave. La religion est une affaire personnelle et le cosplay lui permet de poursuivre son rêve, d'autant que sa famille l'encourage vivement. A l'évidence, le neuvième art fait beaucoup d'émules et permet aux jeunes gens et filles de s'initier aux joies du dessin et du manga ainsi que du cosplay. Un hobby qui les fait sortir de leur léthargie et de leur routine. Pour cette manifestation, les ateliers du 20 et du 27 janvier connaîtront beaucoup de challengers.