Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, prendra part aujourd'hui à Mascate (Sultanat d'Oman) à la réunion du Comité de suivi conjoint Opep et non Opep. Cette réunion sera focalisée sur l'examen des conclusions des travaux du Comité d'experts (le JTC). Le Comité de suivi conjoint Opep et non Opep, ou le JMMC (Joint ministerial monitoring committee), est composé de trois pays membres de l'Opep que sont l'Algérie, le Koweït et le Venezuela et de deux pays non membres de l'Opep, à savoir la Russie et Oman. Il a été créé à la suite de la 171ème Conférence ministérielle de l'Opep tenue à Alger en novembre 2016 et de la Déclaration de coopération ultérieure faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep-non Opep tenue en décembre 2016 à Vienne. Ce comité est chargé de veiller à ce que les objectifs de la 171ème Conférence ministérielle de l'Opep et ceux de la Déclaration de coopération soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontaires de la production de pétrole des pays Opep et non Opep signataires de l'accord de coopération. Il facilitera également l'échange d'analyses et de perspectives conjointes, ce qui fournira une contribution précieuse à l'évaluation du processus de conformité, rappelle encore le ministère. Globalement, le taux de conformité à l'accord est estimé à 122%. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont atteint, en novembre, «le plus haut niveau de conformité» de 122%, avec leurs ajustements de production respectifs, avait indiqué l'Opep dans communiqué publié sur son site web. Le Comité s'est déclaré déjà «très satisfait» des résultats et du niveau élevé de conformité avec les ajustements volontaires de la production, et a encouragé tous les pays participants à se conformer pleinement aux avantages tant pour les producteurs que pour les consommateurs. Le ministre de l'Energie de la Russie, Alexandre Novak s'est exprimé il y a quelques jours à ce sujet. Il a affirmé que la Russie n'envisage pas actuellement de se retirer de l'accord Opep-Non Opep sur la réduction de la production pétrolière, même si le prix du baril a franchi le seuil des 70 dollars. «Notre objectif, avant tout, est d'obtenir l'équilibre entre l'offre et la demande. Les prix ne constituent pas pour nous l'élément le plus important», a répondu le ministre russe à la presse au sujet d'un éventuel retrait russe de l'accord de réduction signé fin 2016 entre l'Opep et 11 autres pays exportateurs de pétrole non membres. Cet accord a porté sur la production de 1,8 million de barils par jour dont 1,2 mbj par l'Opep. Les plus gros quotas de réduction appartiennent à l'Arabie saoudite (486.000 barils/jour) et à la Russie (300.000 barils/jour). La Russie a atteint son quota en mai 2017 et l'a maintenu depuis. L'objectif est de supprimer l'excédent des réserves mondiales qui, au début de 2017, avait dépassé de 380 millions de barils la norme de cinq ans. En octobre, les excédents étaient réduits à 150 millions de barils. A la faveur de l'accord Opep-non Opep et à la baisse des stocks de pétrole, les prix de l'or noir ont connu une hausse au cours des dernières semaines. Les ministres de l'Energie des pays signataires de l'accord ont, à plusieurs reprises, souligné qu'en cas d'un retrait de l'accord, ce retrait doit se faire «progressivement et en douceur». M. Novak avait estimé que le marché pétrolier «n'est toujours pas stabilisé». «Nous constatons à présent que la stabilisation du marché (ndlr, pétrolier) est en train de s'effectuer. Nous constatons également une réduction du surplus (de la production), mais la stabilisation du marché n'est pas encore totale. Nous devons continuer à surveiller la situation afin d'atteindre l'objectif ultime à savoir équilibrer le marché», avait-il affirmé à la presse. Il avait notamment fait savoir que les prix du pétrole sont affectés «à la fois par des facteurs fondamentaux et par des facteurs conjoncturels et qu'à cet égard, il est trop tôt pour faire des prévisions sur les prix du pétrole à l'avenir».