La crise qui a secoué le karaté ne sera pas oubliée de sitôt. On se souvient de cette fameuse assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de karaté do (FAK) du 18 mars 2017 où plusieurs points ont été à l'ordre du jour, dont l'élection des membres des commissions de candidature, de recours et ad hoc chargées de la passation de consignes en vue de l'AG élective. Il n'en fut malheureusement rien, il n'y a eu donc ni passation ni recours, encore moins l'élection d'un président. Nos karatékas venaient de se voir virer de la scène sportive, des grandes manifestations sportives et des prochains Jeux Olympiques notamment, au moment où tout le monde disait qu'ils étaient en mesure de nous valoir d'énormes satisfactions. Afin de ne pas les voir se disloquer, la WKF (World Karaté Féderation), l'instance mondiale, les a récupérés en leur offrant la possibilité de concourir, mais sous l'égide d'un club ou d'une association étrangère. Il faut rappeler que le 8 juin écoulé, la WKF a demandé au MJS de «faciliter» l'organisation d'une assemblée élective et de trouver dans un délai de 45 jours, une solution aux dysfonctionnements que vit la FAK depuis plusieurs mois. la suite, nous la connaissons.... Mais voilà qu'aujourd'hui, les choses semblent prendre une autre tournure, puisque l'instance internationale de karaté est intervenue pour demander une assemblée générale élective dans un délai très proche afin qu'il n'y ait plus de problèmes qui pourraient porter préjudice à la discipline. Un président tant attendu Sur les cinq candidats retenus pour la course au poste de président, la commission de candidature avait retenu quatre candidats à savoir Slimane Mesdoui, Samir Krim, Abdelhamid Melouk et Reda Benkadour (vainqueur de la médaille d'or de la Coupe du monde de karaté à Alger en 1993). Par ailleurs, Khider Aït Brahim, ancien président de la Ligue algéroise de karaté, réhabilité par la justice algérienne, a vu sa suspension levée officiellement par le MJS. Aït Brahim a eu connaissance de cette décision après sa rencontre avec le ministre qui l'a reçu jeudi soir au siège du MJS. En somme, la fédération, après toutes les tracasseries dont elle avait fait l'objet, peut se targuer d'avoir enfin son président, lorsque l'on sait que ce sont les athlètes qui ont subi les affres de leurs responsables. Que prévoient les textes ? Après l'élection d'un président et de son bureau fédéral, il sera aujourd'hui question de voir comment sera fait demain avec l'instance internationale. Que stipulent donc les règlements de l'instance en question, si ce n'estque si élection il y aura, la suspension du karaté algérien par l'instance internationale sera automatiquement levée. Pour cela, le nouveau président de la FAK devra d'abord adresser une demande de levée de suspension à la World Karaté Fédération, (WKF). Si cette information venait à se confirmer, l'on devra attendre une réponse, mais une contradiction puisqu'une nation sanctionnée devra attendre la fin du mandat olympique pour effectivement voir sa sanction levée. En revanche, l'observateur de la Fédération mondiale de karaté (WKF), Mohamed Tahar Mesbahi, qui n'est autre qu'un Algérien, transmettra son rapport validé au président de la WFK.