Le vice-président américain Mike Pence a terminé, hier, sa tournée au Golfe par une visite en Israël. Il a clairement exprimé son soutien à Netanyahu. Le responsable américain s'est rendu en Egypte et en Jordanie, et a tenté de rassurer les alliés américains en disant que les USA restaient attachés à la stratégie de création de deux Etats sur le territoire d'Israël. Selon le site d'information Gazeta.ru. Le vice-président américain cherche à privilégier Israël tout en assurant les intérêts de Washington dans les pays arabes. Durant la dernière journée de sa tournée au Golfe, conclue en Israël, le vice-président a rencontré le président du pays Reuven Rivlin. La veille, Pence avait rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Al Qods occupée, à qui il avait noté que l'ambassade des USA serait ouverte à Al Qods occupée en 2019 selon les plans annoncés plus tôt par le président américain concernant le déménagement de l'ambassade de Tel-Aviv. Cette démarche a créé la colère de nombreux pays arabes, qui estiment que Al Qods Est doit devenir la capitale de la Palestine indépendante. Pour sa part, Mike Pence a souligné que pour lui c'était «un grand honneur de se trouver dans la capitale d'Israël : Jérusalem». Mike Pence s'était rendu en Jordanie où il avait rencontré le roi Abdallah II. La Jordanie considère Jérusalem-Est comme la future capitale de l'Etat palestinien. La conversation entre ces deux dirigeants n'a donc pas été facile. Qui plus est, la Jordanie supervise la mosquée d'Al Qods Est. Hormis la Jordanie, Mike Pence s'est rendu en visite chez un autre allié américain au Moyen-Orient, l'Egypte, dont il a rencontré le président Abdul Fattah al-Sissi — ce qui pourrait être considéré comme un soutien indirect au politicien en prévision des élections prévues au printemps. Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français. Le vice-président américain a expliqué aux arabes à qui appartient Al Qods, d'après Washington. Il a exprimé la version palaisienne du président américain. Tout attribuer à Israël et ne rien laisser aux musulmans. Le président américain a reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Une décision illégale dénoncée par l'Assemblée générale de l'ONU. L'Organisation de la Conférence Islamique a reconnu Al Qods Est comme capitale de la Palestine. Mahmoud Abbas a appellé l'Europe à reconnaître l'Etat de Palestine. Le vice-président américain prie au mur des lamentations En visite en Israël, le vice-président américain Mike Pence s'est recueilli au Mur des lamentations, huit mois après Donald Trump. Le vice-président américain Mike Pence a prié mardi devant le Mur des lamentations à Jérusalem, site sacré du judaïsme, comme l'avait fait avant lui Donald Trump en mai dernier. M. Pence, kippa noire sur la tête, s'est figé un moment, la main sur le mur, puis a glissé, selon la tradition, un bout de papier dans les interstices entre les pierres antiques érodées par le temps. Ces papiers contiennent habituellement des prières ou des vœux. «Une véritable source d'inspiration», a-t-il ensuite dit de ce moment sur l'esplanade vidée préalablement de tous les visiteurs qui affluent habituellement sur le site. «C'est un grand honneur de prier en ce lieu sacré. Dieu bénisse le peuple juif et Dieu bénisse toujours l'Etat d'Israël», a-t-il écrit dans le livre d'honneur. M. Pence a reçu en cadeau un candélabre fabriqué spécialement en son honneur sur lequel est inscrit: «Que nous sachions répandre la lumière et faire disparaître les ténèbres dans le monde». M. Pence, chrétien fervent, a ainsi mis ses pas dans ceux de Donald Trump: en mai 2017, M. Trump était devenu le premier président américain en exercice à accomplir ce geste. Aucun de ses prédécesseurs ne l'avait entrepris, compte tenu de la souveraineté disputée d'Al Qods Est. La sensibilité de la question explique que M. Pence, comme M. Trump, se soit fait accompagner du rabbin du mur, Shmuel Rabinovitz, mais d'aucun responsable gouvernemental israélien. Le Mur des lamentations se trouve à Jérusalem-Est, dont Israël s'est emparé en 1967 et qu'il a ensuite annexée. Israël considère tout Jérusalem comme sa capitale «indivisible» tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. La communauté internationale juge l'annexion illégale et considère Jérusalem-Est comme territoire occupé. Le président américain a reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Avec cette décision, il a rompu avec des décennies de consensus international refusant de reconnaître Jérusalem comme capitale tant que le statut de la ville trois fois sainte, l'une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien, n'a pas été réglé par la négociation. M. Pence a réaffirmé pendant son séjour à Jérusalem que, malgré la décision du 6 décembre, le statut final de Jérusalem devait être négocié entre Israéliens et Palestiniens. Un haut responsable américain avait déclaré en décembre sous le couvert de l'anonymat que l'administration Trump ne pouvait «envisager un quelconque scénario dans lequel le mur Occidental (le mur des lamentations) ne ferait pas partie d'Israël». Le rabbin Rabinowitz a remercié M. Pence pour la décision sur Al Qods. «Le président américain Donald Trump a affirmé ce qui est une évidence: Jérusalem est la capitale éternelle d'Israël depuis toujours et pour toujours», a-t-il déclaré selon un communiqué de son bureau.