A l'assemblée populaire communale d'Amieur, située à une quinzaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la daïra de Chétouane, c'est l'impasse. Il semblerait que ni l'ancien code communal et encore moins le nouveau, n'ont pu résoudre le fonctionnement des APC et mettre définitivement un terme aux situations de blocage. Depuis son élection et son installation, il est observé par les majorités des élus une situation de blocage et la commune est paralysée. Les causes sont multiples, parmi lesquelles on reproche au maire élu d'être sous le coup de poursuites judicaires. Dans une correspondance adressée au wali de Tlemcen, la majorité des élus, formée par une coalition RND et Mouvement Al-Moustaqbal, demandent «l'application de l'article 65 du code communal qui stipule que quiconque est poursuivi par la justice ne peut prétendre au poste de président d'APC» et sollicite le wali «de geler son installation conformément à l'article 43 du code communal». Depuis son installation, l'APC n'a entériné aucune délibération. Les élus protestataires reprochent à l'actuel maire plusieurs griefs et autres dépassements. Il est relevé dans leur mémorandum, adressé au wali, «la mauvaise gestion des cantines scolaires et le risque sanitaire sur les écoliers» car, selon eux, «ce sont des femmes de ménages n'ayant subi aucun contrôle ni examen médical qui gèrent la cantine scolaire»; la location des bus scolaires sachant qu'elle dispose de six bus et qu'il a été donné l'accord pour l'achat d'un septième et non l'achat de véhicules de service comme cela a été le cas», et enfin «la gestion du patrimoine communal». A ce titre, on reproche à l'actuel maire, qui est à son quatrième mandat, «d'avoir bradé tous les biens communaux» parmi lesquels ils citent «des locaux, bain maure, kiosque, café, parcs, etc. devenus des biens privés par l'usage de la loi 08/15». Face à cette déplorable situation , les 9 élus majoritaires d'une assemblée, constituée de 15 membres, sont «décidés à aller jusqu'au bout de leur revendication qu'ils considèrent comme légale et conforme à la réglementation régissant les APC. A moins d'un règlement pacifique de ce blocage, on va tout droit au gel de toute l'assemblée par le wali.