L'Algérie, à l'instar des autres pays du monde, a célébré, hier, la Journée internationale de lutte contre le cancer. Véritable problème national, cette maladie représente la deuxième cause de mortalité en Algérie, après les maladies cardio-vasculaires. En effet, 21% des Algériens décèdent d'un cancer, alors que 500.000 cancéreux étaient recensés dans le pays en 2017, et environ 50.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Pour freiner l'invasion de cette maladie maligne, les pouvoirs publics affirment n'avoir pas lésiné sur les moyens matériels, médicaux et humains. Pour preuve, pas moins de 43% de la facture d'importation des médicaments sont consacrés aux produits pour le traitement du cancer. La facture d'importation des produits traitant le cancer par la pharmacie centrale «se situe autour des 88 milliards de dinars», alors que «les produits pharmaceutiques destinés à l'hématologie représentent 20% de la facture globale des importations de la PCH». Une facture qui devrait «se chiffrer à 96 milliards de dinars en 2018, contre 88 milliards en 2017 et 14 milliards en 2014», selon le directeur général de la PCH, Mohamed Ayad, qui s'exprimait hier à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III de la radio algérienne. Concernant les ruptures récurrentes observées au cours de ces dernières années de certains médicaments, Ayad assure que cela relève «du passé». Le DG indique qu'en 2018, l'approvisionnement en médicaments destinés au traitement de toutes les pathologies «va être assuré sans accro». S'agissant des soins destinés spécifiquement aux malades du cancer, Ayad estime que «tout est rentré dans l'ordre», avant d'imputer ce problème à certains fournisseurs et aux dysfonctionnements constatés au moment de leur distribution. Une situation qui a été prise en charge rapidement, selon l'Invité. Au passage, il ne manque pas de souligner que les perturbations relatives à l'approvisionnement en produits pharmaceutiques sont également le «lot de plusieurs pays, même les plus avancés». La PCH a décidé d'établir elle-même, avec l'accord des établissements hospitaliers, les prévisions concernant les besoins en médicaments, «par produit et par structure», afin d'éviter que de pareilles situations ne se répètent. Concernant les médicaments arrivés à péremption, Ayad affirme qu'en vertu d'une clause conclue avec les laboratoires concernés par leurs productions, ceux-ci les reprennent et les remboursent. Faisant l'état de la situation des médicaments périmés avant leur distribution, depuis sa mise en fonction, le DG de la PCH indique qu'elle est établie «à 2.4 milliards dinars dont certains remontent jusqu'à 25 ans». La prise en charge de ce dossier a permis de rembourser 1.6 milliard de dinars auprès des laboratoires alors qu'un lot de médicaments d'un montant de 200 millions dinars sera incinéré. Des stocks de médicaments périmés atteignent rarement les 1,5 ou 2% des quantités globales gérées par son organisme.