La facture des médicaments démontre l'intérêt qu'a accordé le gouvernement à cette question Selon lui, la PCH a pris l'initiative d'établir des prévisions sur la consommation des médicaments au niveau des différentes structures hospitalières pour arrêter son programme d'approvisionnement. Fini les ruptures récurrentes de médicaments. Le département ministériel de Hasbellaoui semble avoir trouvé la baguette magique. Le scénario de la pénurie ne sera qu'un vieux souvenir pour les patients. A en croire les déclarations du directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux, le problème ne se posera plus désormais. «Pour l'année 2018, les programmes d'approvisionnement ont été signés dans les temps et les bons de commandes ont été déjà envoyés aux fournisseurs», a affirmé Mohamed Ayad, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour en finir avec ces pénuries cycliques, la PCH a pris l'initiative d'établir des prévisions sur la consommation des médicaments au niveau des différentes structures hospitalières sur une période de trois ans pour arrêter son programme d'approvisionnement. Ayad refuse de parler de pénurie, mais plutôt de tension. «La Pharmacie centrale des hôpitaux assure une disponibilité régulière et permanente des médicaments aux hôpitaux», a-t-il certifié en précisant que la PCH reçoit au quotidien des commandes de médicaments. Sur le manque flagrant des produits anticancéreux, l'invité de la rédaction a affirmé que tout est rentré dans l'ordre. Selon lui, les deux fournisseurs de la Pharmacie centrale avaient un problème de domiciliation bancaire, ce qui a retardé les délais d'approvisionnement. Ayad soutient que le problème de la rupture des médicaments n'est pas propre à l'Algérie. «Le problème des ruptures se pose à l'international, même en France ou au Canada, des médicaments sont en rupture», a-t-il cité en guise de justification. Ayad a imputé la responsabilité aux fournisseurs et certains laboratoires qui sont incapables de répondre à la forte demande. Interpellé sur les tentions sur les médicaments qui résultent des dysfonctionnements constatés au moment de leur distribution, Ayad a affirmé qu'ils «sont pris en charge rapidement». Alors que le manque de médicaments se pose avec acuité au niveau des différentes structures hospitalières, le responsable de la PCH réfute cette idée et parle de tensions signalées de temps à autre. Le patron de la PCH a mis en exergue les efforts déployés par le gouvernement pour approvisionner les hôpitaux. La facture des médicaments démontre l'intérêt qu'a accordé le gouvernement à cette question. La facture de distribution des médicaments était estimée à 81 milliards contre 88 milliards de dinars en 2017. «En 2018, nous avons fait des prévisions pour 96 milliards de dinars», a-t-il estimé tout en précisant que le traitement des maladies du cancer représentent 63% de la facture globale. Pour l'année 2018, il prévoit que la facture des médicaments atteindra les 100 milliards de dinars. Se basant sur ces chiffres, le directeur général de la PCH certifie que les médicaments sont réellement disponibles au niveau de la PCH. Afin de mieux répondre aux besoins en matière de médicaments, Ayad a annoncé qu'un projet de développement d'un logiciel pour la traçabilité des produits pharmaceutiques est en cours de réalisation par le ministère de tutelle. Un appel d'offres a été lancé et les structures pilotes ont été choisies. Interpellé sur les médicaments périmés, le directeur général de la PCH a avancé le fait que la facture est estimée à 2,5 milliards de dinars. «Il s'agit de médicaments obtenus depuis plus de 25 ans par la PCH», a-t-il reconnu tout en assurant que la facture a été revue à la baisse. Selon l'invité de la rédaction, le dossier des médicaments périmés sera soumis au conseil d'administration pour les incinérer.