Les médicaments destinés aux malades atteints de cancer représentent 43% de la facture globale des médicaments, a indiqué, hier, le DG de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Mohamed Ayad. S'exprimant à l'émission "L'Invité de la rédaction" de la Chaîne III de la Radio algérienne, Mohamed Ayad a précisé que si l'on ajoute les 20% de la facture globale destinés à l'hématologie, le taux se situe à 63%. En montant, et pour l'année 2017, il a avancé le chiffre de plus de 45 milliards de dinars pour les soins réservés à l'oncologie et à l'hématologie. Le DG de la PCH a indiqué que la structure qu'il dirige gère environ 80% de la facture globale des médicaments. Une facture des médicaments distribués par la PCH est passée de 64 milliards de dinars en 2014 à 88 milliards de dinars en 2017 et elle pourrait se chiffrer à environ 96 milliards de dinars en 2018. Ces chiffres étant ceux des médicaments distribués par la PCH, la facture globale, pour sa part, pourrait s'élever à 103 milliards, selon l'invité de la Chaîne III. À propos des ruptures récurrentes de certains médicaments, Mohamed Ayad a préféré parler de perturbations sur quelques produits plutôt que de pénuries. Selon lui, la disponibilité existe et les perturbations relatives à l'approvisionnement en remèdes sont également le lot de plusieurs pays. Concernant les soins destinés spécifiquement aux cancéreux, il a indiqué que "tout est rentré dans l'ordre", à l'exception d'un seul produit, dont il dira qu'il sera réceptionné prochainement. Il a, d'ailleurs, assuré que l'approvisionnement en médicaments, destinés au traitement de toutes les pathologies, va être assuré sans accroc en 2018. Le DG de la PCH a admis l'existence de quelques dysfonctionnements dans la distribution, mais, tempère-t-il, ceux-ci "sont pris en charge rapidement". Pour éviter que de pareilles situations ne se répètent à nouveau, il a annoncé que la PCH a décidé d'établir, elle-même, avec l'accord des établissements hospitaliers, les prévisions concernant les besoins en médicaments, "par produit et par structure". Selon lui, ces prévisions se font sur la base d'une étude des commandes des trois dernières années des structures hospitalières. Concernant les médicaments arrivés à péremption, Mohamed Ayad a affirmé qu'en vertu d'une clause conclue avec les laboratoires les produisant, ceux-ci les reprennent et les remboursent. À ce titre, il a indiqué qu'à son arrivée à la tête de la structure, il avait trouvé des stocks de médicaments périmés datant de 20 à 25 ans d'une valeur de 2,4 milliards dinars. Depuis, la PCH a pu récupérer 1,6 milliards de dinars, 400 millions dinars sont en cours de récupération et il ne reste que 200 millions de dinars. Ces derniers feront l'objet de destruction puisqu'ils datent de la création de la PCH. Concernant toujours ces stocks de médicaments périmés, parce que non consommés, il a assuré qu'ils atteignent rarement les 1,5 ou 2% des quantités globales gérées par son organisme. Il a ajouté que s'il s'agit de médicaments périmés détenus par les structures hospitalières, cela relève de la gestion de ces dernières. Saïd Smati