Dix-sept films sont en lice pour concourir et décrocher l'Olivier d'Or du meilleur film de la 16e édition du Festival culturel national du film amazigh (FCNAFA) qui se tiendra à partir de samedi prochain à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. La commission de visionnage des films devant participer à la 16e édition du festival national du film amazigh a choisi 3 longs métrages, 7 films documentaires et 7 autres courts métrages en langue amazighe, a annoncé, hier, Farid Mahiout, directeur du Théâtre régional Kateb Yacine et commissaire de cette manifestation culturelle lors d'une conférence de prAjouteresse tenue hier au niveau de la salle du petit théâtre de la maison de la culture. Après avoir indiqué que cette manifestation a pour objectif de promouvoir le produit cinématographique en langue amazigh avec ses différents dialectes (chaoui, chenoui, targui, mozabite...), le conférencier a précisé qu'elle sera organisée en hommage à Mouloud Mammeri en guise de reconnaissance pour ce qu'il a apporté au segment du cinéma en langue amazighe, notamment avec l'adaptation de ses romans et de ses œuvres au cinéma, en l'occurrence la Colline Oubliée et l'Opium et le Bâton. Rapprocher le public du cinéma «Notre objectif est de rapprocher le produit cinématographique du grand public, tout en gardant l'esprit de compétition pour stimuler la création et la multiplication des rencontres et des débats et favoriser les débats entre les cinéastes et cinéphiles». D'après lui, cette manifestation sera axée sur la compétition de plusieurs œuvres cinématographiques des réalisateurs en lice pour décrocher le prix de l'Olivier d'Or et qui seront projetées au niveau de la grande salle de la Maison de la culture choisie pour abriter cet évènement. A cela s'ajouteront des ateliers de formation dont un master classe animé par le réalisateur Chérif Aggoune au profit des cinéastes. Ce Master Class a pour objectif de faire connaître les techniques de réalisation de films de cinéma et l'importance de la phase post-production dans la finition d'un film professionnel. Des conférences-débats seront également animées par des spécialistes du cinéma amazigh et des enseignants de l'université du département de langue amazigh de l'université Mouloud Mammeri. Un riche programme Le commissaire du FCNAFA a affirmé qu'un programme culturel très varié est prévu non seulement au niveau du chef-lieu de la capitale du Djurdjura, mais aussi au niveau des salles de cinéma des différentes localités qui vivront au rythme de cet évènement. Pour cela, il a cité la salle de cinéma de Draâ-Ben-Khedda, Larbaâ-N'Ath Irathen, le Centre culturel de Aïn El Hammam afin de permettre à la population de ces régions limitrophes de vivre pleinement ces activités culturelles. Le même conférencier a fait savoir que cette fois-ci, et pour la deuxième fois consécutive, il a été décidé la mise en place d'une billetterie lors de la projection des films. Le prix de l'entrée aux séances de projection est fixé à 50 Da. A signaler aussi qu'un jury composé de sept membres a été installé pour sélectionner le meilleur produit cinématographique à la fin de cette édition. Ce sont de grandes figures du cinéma algérien qui devront sélectionner les lauréats de cette édition, dont Amar Tribèche, Arezki Belarbi, Samira Aït Sidhoum et Tahar Boukella. Un centre d'apprentissage du cinéma à Tizi Ouzou De son côté, la directrice de la culture de la wilaya, Nabila Goumeziane, a indiqué que cette édition s'inscrit dans le cadre de la promotion du patrimoine culturel amazigh pour l'identité et la mémoire algérienne, notamment avec les grands efforts consentis par le gouvernement pour la promotion de la langue amazigh. La même conférencière a précisé qu'un travail visant la propulsion et l'impulsion des jeunes cinéphiles leur permettant de s'immerger dans la culture cinématographique est en cours. Pour cela, elle a annoncé la mise en place de 03 ateliers dédiés à la formation des cinéphiles et d'un Centre d'apprentissage pour le développement du cinéma (CADC). Interrogée sur la subvention allouée pour ce festival, elle a indiqué qu' «il est encore tôt pour annoncer cette enveloppe, mais ce qui est sûr, c'est que le ministère de la culture accorde un grand intérêt pour la promotion du cinéma amazigh».