L`Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays non-Opep, dont la Russie, discuteront d'une coopération à long terme lors de leur réunion au mois de juin prochain, a déclaré à Reuters le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis (EAU), Souhaïl ben Mohamed el Mazroui. Il a ajouté que son pays, l'Arabie saoudite, premier producteur de pétrole, et la Russie étaient favorables au prolongement de leur coopération au-delà de 2018. L'Opep et des pays non-Opep sont convenus de prolonger jusqu'à fin 2018 leur accord de réduction de la production en vigueur depuis le 1er janvier 2017. L'Organisation tiendra une réunion en juin à Vienne et les pays non membres de cette organisation devraient y assister. Le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis a estimé qu'il était prématuré de dire de quelle manière cette coopération serait prolongée et si la gestion actuelle de la production serait conservée. Il a toutefois ajouté que surveiller le marché était le strict minimum que l'Opep pouvait faire pour contribuer à éviter les excédents et les pénuries. L'idée de poursuivre la coopération au-delà de 2018 laisse penser aux analystes que l'Opep et la Russie sont en train de former une entité élargie, faisant de la Russie un membre quasi permanent de l'Opep. «Je n'ai jamais évoqué de super groupe. Le nom n'a aucune importance. L'important est comment nous continuons ensemble», a poursuivi M. el Mazroui. «Je ne veux pas que l'on se concentre sur un pays, mais assurément, la Russie est un partenaire très important du groupe». Hier, les cours du pétrole ont reculé légèrement en cours d'échanges européens dans un marché calme qui surveillait tout de même la situation tendue au Moyen-Orient entre Israël et l'Iran. Vers 15h00 GMT (16h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 65,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 67 cents par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), pour le contrat de mars, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait un cent à 61,67 dollars une heure après l'ouverture du marché à New-York. Les prix avaient déjà enregistré des gains modérés lundi, alors que les tensions entre Israël et l'Iran inquiétaient les investisseurs qui craignent une perturbation du marché mondial. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé dimanche Téhéran de représailles en cas d'agression, une semaine après une première confrontation ouverte en Syrie.