La deuxième phase de la 23e opération de relogement a été lancée comme prévu hier, où 2.000 familles de 18 communes des circonscriptions administratives (CA) de Hussein Dey, El Harrach, Baraki, Bir Mourad Rais, Draria, Chéraga, Bouzaréah, Zéralda, Birtouta et Sidi M'Hamed ont été relogées dans les nouvelles cités de Douéra et Mahelma. Le wali d'Alger, accompagné de ses cadres centraux, s'est rendu dans la matinée chez quelques familles de la commune d'Alger-Centre concernées par cette opération, comme il a visité la cité des 1400 logements à Douéra ayant accueilli une partie des bénéficiaires. Cette phase, a indiqué Abdelkader Zoukh en marge de sa visite, est destinée aux habitants des caves et terrasses des communes de Douéra, Sidi M'hamed et Alger-Centre ainsi que 19 sites de bidonvilles. En tout, ce sont quelque 39 hectares qui ont été récupérés et viendront grossir la surface totale récupérée depuis le début des opérations de relogement en juin 2014. En plus des deux sites récupérés, l'opération a concerné également la récupération de deux forêts dans la commune de Bachdjarah et El Achour qui seront prochainement aménagées en espaces récréatifs. L'on notera au total pas moins de cinq autres sites récupérés à Bab Ezzouar, Baraki, Baba Hassen, Ouled Fayet, Bordj El Bahri et Tessala El Merdja, essentiellement des terrains devant servir d'assiettes à des projets d'utilité publique. Une fois achevée, cette opération aura permis, selon le wali, de reloger un global de 44.000 familles depuis l'été 2014 inscrites dans le cadre du programme du président de la République comptant 84.000 logements sociaux dédiés à la capitale et 13.000 familles en formule LSP sur les 42.000 prévus. Les deux formules confondues totalisent 57.000 familles concernées par le relogement, ce qui équivaut à 285.000 personnes. Ce jeudi, une cérémonie de remise des clés des logements sociaux est prévue au profit de 160 familles des communes de Dely Ibrahim et Mahelma. Le chef de l'exécutif a tenu à rappeler dans ce cadre que le gros des bidonvilles a été réglé. «Il n'y a plus de bidonvilles à Alger, ce qui reste, c'est de l'habitat précaire et ce chapitre est pris en charge», a-t-il affirmé. S'agissant de la 24e opération de relogement, Zoukh a annoncé la volonté de la wilaya de reloger un maximum de familles soit entre 6000 et 8000 bénéficiaires, tout en expliquant que cela reste tributaire des conditions climatiques qui peuvent perturber l'avancement des projets. Cependant, un chiffre de 3.000 unités à livrer est, selon lui, possible avant le mois de Ramadhan prochain. En matière de recours, l'on notera que 15.000 dossiers ont été présentés et 1.000 cas ont été pris en considération eu égard aux justificatifs apportés par les requérants. «Toujours est-il que toutes les voies de recours sont ouvertes, il suffit de présenter un dossier correct», dira le wali, indiquant toutefois que plusieurs dizaines de cas ont été présentés à la justice pour fausses déclarations. Sur un autre registre, le wali a rappelé que le cas des habitants des haouchs est toujours à l'étude, tout en soulignant la complexité du volet. «Ces haouchs sont situés soit sur des terres agricoles soit relèvent de l'APC ; dans un cas comme dans l'autre, il faut éclaircir leur situation avant de passer au stade du relogement. Une fois réglé cet aléa, la wilaya s'occupera du reste», dira à ce sujet le wali. Aujourd'hui, Zoukh effectuera une visite à la Casbah pour s'enquérir des travaux de réhabilitation dont jouit la vieille cité. A noter à cet effet que le dossier Casbah a été transféré par le gouvernement à la wilaya d'Alger pour suivi.