L'établissement Net-com n'arrive pas encore à préserver le cadre de vie même au cœur de la capitale. De gros moyens sont mis à l'œuvre, mais à chaque moment de la journée, l'on remarque des ordures entassées aux coins des rues. Chaque matin, une grande file de voitures se forme sur la route qui relie le centre de Bab El Oued au carrefour du Triolet. La cause de cet embouteillage est tout indiquée : les engins de Net-com. Le rythme de travail des agents affectés au ramassage des ordures régule ainsi la circulation automobile. Comme la route est étroite et que le flux de la circulation est à double sens, les transporteurs et les particuliers progressent en fonction des déplacements du camion-benne. L'attente est frustrante du fait que les décharges sont importantes et les bacs à ordures regorgent se déchets non emballés comme le souhaite Net-com. Résultat : les agents mettent un temps fou à accomplir leur mission. Pour preuve, leur chauffeur prend tout son temps pour feuilleter les journaux de la matinée. La récupération, durant la journée, des déchets urbains solides montre toutes ses tares sans toutefois arrivée à régler le problème des déchets qui s'entassent partout à n'importe qu'elle heure de la journée. Le souci de l'hygiène urbaine se pose différemment d'un quartier à l'autre. Contrairement à Bab El Oued, le passage des engins de Net-com se fait la nuit à La Basse-Casbah. Après 21h, les travailleurs de cet établissement s'attaquent surtout aux déchets laissés par les trabendistes qui squattent la place des Martyrs et ses ruelles. Net-com intervient aussi de nuit à Bab Azzoun. Malgré cela, la rue mythique devient un dépotoir dans la journée. Les commerçants de gros et les vendeurs du marché communal Amar El Qama y déposent leurs déchets dans la matinée ou en début d'après-midi. Des monticules d'ordures se constituent ainsi dans chaque endroit en attendant le passage des équipes de Net-com. A Alger-Centre, c'est un autre problème qui se pose. Que ce soit à Didouche Mourad ou à Larbi Ben M'hidi, le décor est le même : les bacs à ordures encombrent les trottoirs et agressent les regards à cause de leur saleté. «Les bacs doivent être gardés à l'intérieur des immeubles. Ils ne doivent être exposés sur la voie publique qu'au moment du passage des engins de collecte», a rappelé un balayeur. Selon lui, la rue Didouche Mourad est passée au balai trois fois par jour. Malgré cela, les déchets sont à chaque fois déposés sur les trottoirs. S'agissant des bacs laissés sur les trottoirs, le balayeur montre du doigt les résidants. Comme les habitants ne sont pas organisés en association de copropriétaires, aucune personne n'est engagée pour s'occuper de la niche à ordures du bâtiment.