Les longs métrages «120 battements par minute» et «Au revoir là-haut», ont respectivement décroché six et cinq statuette Pleyel, vendredi dernier lors de la 43e cérémonie des Césars qui s'est tenue dans la capitale française. Organisé par l'Académie des arts et techniques du cinéma à la salle Pleyel à Paris, la 43e cérémonie des Césars a vu la consécration du long métrage «120 battement pas minute» de Robin Campillo. Cette fresque dramatique de deux heure vint trois minute revient sur les années sida en France, à travers le combat de l'association Act Up. Le film a reçu les Césars du meilleur espoir masculin (Nahuel Pérez Biscayart), du meilleur montage (Romain Campillo)et scénario original (Robin Campillo),du meilleur second rôle, de la meilleure musique originale (Arnaud Rebotini)et du meilleur film. Pour «Au revoir la haut» deuxième grand favori de ces Césars 2018, cette comédie dramatique d'une heure cinquante sept minute adapté du prix Goncourt 2013 sur le destin de deux hommes pendant et après la première guerre mondiale, a décrochée les César de la meilleur photo (Vincent Mathias), de la meilleur adaptation (Albert Dupontel et Pierre Le Maître), des meilleurs costumes (Mimi Lempicka) et décors (Pierre Quefféléan), et de la meilleurs réalisation (Albert Dupontel). Par ailleurs, la cérémonie des César 2018 n'a pas été marquée à l'instar des Golden Globes américains ou des Bafta britanniques, par les conséquences de l'affaire Weinstein, par la lutte contre le harcèlement sexuel et le combat pour la parité dans le cinéma. Les participants avaient seulement été invités à porter un discret ruban blanc (en soutien à la lutte contre les violences sexistes sexuels) et invités par la suite par maître de cérémonies, Manu Payet, à «agir» en se levant pour que les caméras saisissent la multitude des rubans blancs. Des prix et des surprises Acclamé par la critique, le film d'Hubert Charuel «Petit Paysan» qui met en scène un jeune éleveur de vaches laitières reprenant seul l'exploitation de ses parents a fait une razzia sur les prix d'interprétation, a reçu le César du Meilleur acteur pour Swann Arlaud et meilleur second rôle pour Sara Giraudeau. Hubert Charuel décroche quand à lui le César du meilleur premier film. Pour ce qui est du César de la meilleure actrice dans un second rôle remis par Laura Smet (fille de Johnny Hallyday), il est revenu à Sara Giraudeau pour sa prestation dans le long-métrage Petit Paysan, de Pascal Chavanges. Le César de la meilleure actrice est revenu à Jeanne Balibar, dans Barbara. Le César du meilleur documentaire est revenu à I Am Not Your Negro, de Raoul Peck et pour ce qui est du César du meilleur film étranger, il a été attribué à Faute d'amour, de Andreï Zviaguintsev. Le César du meilleur film d'animation est revenu à Grand méchant Renard et autres contes et celui du meilleur court-métrage d'animation à Pépé le Morse. Pour le César du meilleur court-métrage, il est revenu à Les Bigorneaux d'Alice Vial, et celui du meilleur espoir féminin à la chanteuse Camélia Jordana pour sa belle interprétation dans Le Brio. César d'honneur pour Penélope Cruz En outre, la grande innovation de cette soirée reste le César du public, attribué au film français ayant attiré le plus de spectateurs en 2017, à savoir, Raid dingue, de l'humoriste Danny Boon. Par ailleurs, les grands perdants de ces Césars 2018 restent Patients, récit autobiographique de Grand corps malade et Grave, le film d'horreur de Julia Ducournau, repartis tous deux bredouilles malgré leurs quatre et cinq nominations. Après Kate Winslet, Sean Penn, Michael Douglas ou l'an passé George Clooney, Marion Cotillard et Pedro Almodovar, c'était au tour de Penélope Cruz d'être honoré pour l'ensemble de sa carrière. La comédienne espagnole, très touchée, la main sur le cœur, a multiplié les «mercis» devant l'audience qui s'était entièrement levée comme un seul homme pour l'applaudir.