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The Square sacré
70E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 30 - 05 - 2017

Après douze jours de compétition, le jury présidé par Pedro Almodóvar a dévoilé dimanche soir les noms des lauréats 2017 lors de la cérémonie de clôture au Grand théâtre Lumière en créant la surprise...
Monica Bellucci a accueilli sur la scène du Grand théâtre Lumière les remettants et les lauréats. C'est au président du jury et à l'actrice française Juliette Binoche qu'est revenu l'honneur de remettre la Palme d'or au meilleur des 19 films en compétition. The Square réalisé par le Suédois Ruben Östlund qui a remporté la Palme d'or, a été projeté à l'issue de la cérémonie du palmarès pour clôturer cette 70e édition. Dans son film, Christian (l'acteur danois Claes Bang), conservateur d'un musée d'art contemporain en Suède, prépare une exposition sur la tolérance et la solidarité, mais se heurte à ses propres limites en la matière, lorsque son univers bascule après le vol de son portable et de son portefeuille. Un film plutôt insipide et ennuyeux auquel personne ne s'y attendait, qui a créé la surprise au niveau de la Croisette. Fort heureusement, le Grand Prix lui, est revenu à 120 battements par minute de Robin Campillo. Un film qui vous prend en haleine et ne vous lâche pas durant les 2h20 mn de sa projection, très beau et émouvant film qui revient sur ce scandale du sang contaminé et l'avènement du sida en France sous la politique de Mitterrand, le bras de fer avec les laboratoires pharmaceutiques et le combat des victimes du sida dans l'association Act'up sur fond d'une histoire d'amour d'un couple homo, des plus bouleversantes... Pour sa part, l'Américaine Sofia Coppola a reçu le Prix de la mise en scène pour son long métrage Les Proies. Un Prix du 70ème anniversaire a été décerné en outre à la comédienne Nicole Kidman qui joue dans ce film, mais que l'on a vue aussi ailleurs. C'est Will Smith tentant d'imiter l'actrice australienne qui recevra ce prix, cette dernière étant absente. Le Prix du scénario a quant à lui récompensé deux films, à savoir Mise à mort du cerf sacré de Yórgos Lánthimos et You Were Never Really Here de Lynne Ramsay. Le Prix d'interprétation féminine est revenu à Diane Kruger dans In the fade de Fatih Akýn. Campant le rôle d'une femme dont la mari et le fils meurent dans un attentat à la bombe, ce film raconte les péripéties d'une femme qui tente de faire le deuil en convoquant l'esprit de vengeance. A propos de son rôle, Diane Kruger dira au point de presse: «Fatih m'a montré combien je suis solide. Souvent on ne le sait pas vraiment. Fatih force ses actrices à aller plus loin. Aujourd'hui j'ai le sentiment d'avoir changé. Grace à ce film il y a un avant et un après dans ma vie.» Le Prix d'interprétation masculine a été pour sa part décerné à Joaquin Phoenix pour You Were Never Really Here de Lynne Ramsay. Le Prix du jury est revenu à Nelyubov (Faute d'amour) de Kornél Zvyagintsev. Présidé par la comédienne française Sandrine Kiberlin, le jury de la Caméra d'or a primé à l'unanimité Jeune Femme de Léonor Séraille. Un film émouvant qui brosse le portrait d'une femme en proie à un chagrin d'amour suite à une rupture avec un homme et sa relation tumultueuse avec sa mère. La Palme d'or du court métrage a été décernée enfin à Xiao Cheng Er Yue (Une nuit douce) de Qiu Yang tandis qu'une mention spéciale du court métrage a été attribuée à Le plafond de Teppo Airaksinen. Confiant ses sentiments sur l'importance de la Palme d'or Almodovar fera remarquer: «Le cinéma change et la façon dont nous regardons le monde aussi. Nous absorbons plus de fiction qu'avant. Il y aura toujours des conteurs et des sujets qui ouvriront les yeux du public. Je ne sais pas si la Palme d'or sera importante à l'avenir, mais pour la France oui» Abondant dans le même sens l'acteur et chanteur américain Will Smith estimera que «les cinéastes français ont beaucoup fait pour le cinéma». A propos de 120 battements par minute Almodovar avouera avoir été énormément touché par les scènes du film du début à la fin et même après. «La majorité écrasante du jury a aimé ce film. Il sera certainement apprécié ailleurs et reconnu pour sa juste valeur et grâce à ce film on se souviendra plus tard de ce qui s'est passé. Qu'on soit proche ou pas des Lgbt, ce film sera reconnu...» et Robin Campillo de confier lors du point de presse en répondant aux journalistes: «Je ne sais pas si ces gens malades étaient des héros, mais ils devaient se battre pour leur vie. Mais s'il y a sans doute une forme d'héroïsme effectivement de sortir de soi, de se confronter à l'extérieur, aux labos pharmaceutiques, au pouvoir politique. Je suis très admiratif de tous ces gens que j'ai connus à l'époque, certains d'entre eux sont encore en vie et j'en suis très heureux. A propos de l'acteur en moi j'ai besoin de faire des films avec des gens même s'ils ne connaissent pas la situation dont je parle dans le film, mais qui me comprennent avec un extérieur encore plus fort et Nahuel avait un potentiel incroyable. Quand il se mettait en colère lors des réunions on sentait toujours la maladie et, par moment, le désespoir. J'aime beaucoup mélanger les types d'acteurs. Nahuel Perez Biscayart, c'est un acteur extrêmement baroque. Nahuel est argentin d'origine, mais effectivement, sa mère dans le film est chilienne. J'avais besoin de montrer dans le film un militant sur le territoire français, qui venait d'autres pays, qui n'avait pas peur de se sentir légitime alors qu'il n'était pas né en France.» Et de renchérir: «J'ai un rapport très particulier avec l'émotion. On a tendance à penser dans ce genre de situations on est amené à pleurer forcément. En fait, l'humanité c'est aussi de se couper de ses émotions. C'est de ne rien ressentir. Etre dans un état d'anesthésie. J'avais envie de rendre compte de ces choses-là. Quand j'ai tourné le film j'avais peur de subir cette émotion à la place des comédiens. Je pense que l'émotion au cinéma vient de cette distance-là et pas dans les larmes des gens. Je suis assez froid avec ces choses-là.». A la question de savoir quelle est la place du cinéma africain dans la sélection cannoise, Will Smith prenant la parole laissera entendre qu'un conseil général du cinéma serait envisagé et sera créé bientôt en corrélation avec la direction du festival de Cannes, de façon à «établir des ponts avec des cinéastes venant de contrées et de communautés éloignées». Enfin, Pedro Almodovar évoquant le film primé dira que les raisons de son plébiscite est qu'il s'attaque au «politiquement correct» qui est, d'après lui, «une forme de dictature».

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