Un groupe d'une trentaine de chefs d'entreprise et de cadres du secteur du commerce à Médéa a été formé par la Chambre de commerce et d'industrie du Titteri aux métiers de l'exportation, a indiqué hier le directeur de cette structure. Composé essentiellement de jeunes industriels activant dans différents domaines, ce groupe a suivi, durant une dizaine de jours, une formation accélérée dans le domaine de l'exportation et l'exploration des marchés extérieurs, a indiqué à l'APS Abdelhakim Fechit. Des consultants en commerce extérieur et experts en économie ont chapeauté ce cycle de formation aux métiers de l'exportation, destiné à initier ces jeunes industriels aux méthodes de prospection des marchés étrangers, aux procédures d'exportation, à l'élaboration des plans d'exportation, mais également à l'initiation aux normes de production et de commercialisation en vigueur dans les grands marchés internationaux, a-t-il souligné. Selon Smail Lalmas, consultant, «un industriel disposant d'une formation dans le domaine de l'exportation aura plus de facilités à cerner l'activité d'export et ses impératifs, que ce soit en matière de procédures, de commerce extérieur ou de standards de production». Trois chefs d'entreprise parmi la trentaine de personnes formées ont réussi, en un laps très court, de faire leur entrée dans le circuit des exportateurs nationaux, en réalisant des contrats de vente avec des opérateurs étrangers, a fait savoir ce responsable, ajoutant que cette petite percée constitue un signe très prometteur pour les opérateurs économiques et industriels de la région. Hentour fouad est l'un de ces chefs d'entreprise qui a réussi le pari de l'exportation. A la tête d'une jeune entreprise spécialisée dans la transformation de volaille, cet industriel exporte depuis quelque temps ces produits, en l'occurrence des pieds de poules traités, vers un marché du sud-est asiatique. Pour lui, la présence sur un marché étranger dépend de la capacité de l'exportateur à identifier le besoin du marché et à cibler les habitudes de consommation des habitants du pays vers lequel on compte exporter. «Il ne suffit pas d'avoir une bonne marchandise pour investir le marché étranger, car le plus important est d'être en mesure de comprendre le fonctionnement dudit marché et de connaître, surtout, les tendances de consommation de la population à laquelle cette marchandise est destinée», a-t-il estimé. R. E.