Tout n'est pas rose à la JSK et le nouvel entraîneur du club, Youcef Bouzidi, veut faire changer la situation rapidement pour sauver les Canaris d'une première relégation en Ligue2. Vous avez réussi votre baptême du feu à la barre technique de la JSK avec cette qualification pour les demi-finales de la Coupe d'Algérie. Vos impressions ? Je suis content de cette qualification pour les demi-finales de la Coupe d'Algérie. C'est une qualification méritée, mais pas facile pour différentes raisons. Cette équipe de l'USMB n'est pas facile à battre. C'est une équipe d'avenir. Lors de la réunion technique, j'ai mis en garde mes joueurs. Je leur ai dit qu'une équipe qui met cinq buts au DRBT et qui bat l'USMH est à prendre très au sérieux. Nos joueurs ont bien reçu le message et ils ont pris les choses en main dés l'entame de la partie. On a marqué deux buts et raté un penalty ainsi que plusieurs nettes occasions de scorer. Malgré l'absence de Ferhani et des deux internationaux, Belkalem et Boukhanchouche, sans oublier l'affaire Djarrar, votre équipe a montré globalement un beau visage et elle a bien réagi après l'amère défaite en championnat face à l'USMH. Beaucoup s'accordent à dire que c'est la touche de Bouzidi ? Moi et mon staff, nous avons ramené notre touche, mais le mérite revient aux joueurs, mais aussi aux supporters, présents en masse au 5-Juillet malgré le mauvais temps. Cette présence du public a transcendé nos joueurs qui se sont donnés à fond. Je suis satisfait de leur comportement et de leur rendement. Je pense qu'on a cueilli aussi le travail accompli durant le stage bloqué qu'on a effectué à Alger. On s'est préparé pour ce match de Coupe contre l'USMB et pour les deux rendez-vous capitaux qui nous attendent en championnat face à l'US Biskra et au MC Alger. Il faudra confirmer contre l'USB et le MCA. Vous n'aviez pas douté après le changement opéré à la dernière minute dans le onze de départ et le penalty raté par Hammar ? Non, je n'ai pas douté, car notre équipe était dans le coup. Nos joueurs ont été motivés, solidaires, bien organisés et disciplinés sur le terrain. La défection de Djarrar a quelque peu faussé nos prévisions, mais Benyoucef a été à la hauteur et il a même inscrit le premier but de la partie. Il a donné entière satisfaction. Le penalty raté par Hammar n'a pas affecté le groupe. On a d'ailleurs réussi à marquer deux buts par la suite. Hammar continuera t-il à tirer les penalties ? Pas de problème. Hammar est un spécialiste en la matière. Il a marqué tous les penalties qu'il a tirés lors de nos séances d'entraînement à Aïn Bénian, à Tizi Ouzou et sur le terrain de réplique du 5-Juillet. Benaldjia et Djabout voulaient transformer le penalty et ils ont bien réagi après le ratage de Hammar qu'ils ont encouragé. Il y a un bel état d'esprit dans le groupe. Ce penalty a été provoqué par Chetti qui a remplacé Ferhani, blessé. Vous êtes satisfait de la prestation de Chetti, n'est ce pas ? Sincèrement, j'avais des appréhensions pour le poste de latéral gauche après la défection de Ferhani que je voulais récupérer. C'est le premier match de Chetti au stade du 5-Juillet devant un public des grands jours et il s'en est admirablement bien sorti. Je l'ai motivé et j'ai demandé à ses camarades de l'encourager. Ça a bien marché. On a gagné un joueur. Ce match de Coupe s'est finalement joué au 5-Juillet et la JSK a validé son ticket pour les demi-finales en beauté ? Le 5-Juillet ne me fait pas peur. C'est le meilleur choix. C'est le stade de tous les Algériens. Lorsque j'étais au NA Husseïn Dey, j'ai demandé à jouer la demi-finale de la Coupe d'Algérie contre l'USM Bel-Abbès au 5-Juillet. Même sur le plan physique, votre équipe a bien tenu le coup dans ce grand stade du 5-Juillet ? Oui, nos joueurs ont produit 90 minutes intenses. On disait que la JSK souffrait sur le plan physique en fin de parties et ce n'était pas le cas dans ce match de coupe au 5-Juillet. Je tiens à préciser qu'on n'a pas fait une préparation spéciale sur le plan physique durant notre stage à Aïn Benian. On a juste fait dans l'entretien de la forme. Avec de la volonté, on peut tenir 90 minutes au 5-Juillet sans problème. Maintenant que vous êtes dans le carré d'as, la Coupe devient un objectif pour vous, n'est ce pas ? La coupe a été toujours un objectif pour moi. J'ai gagné deux coupes avec les jeunes du NAHD et j'ai perdu une finale avec les seniors. Eu égard à la situation actuelle de la JSK en championnat, la Coupe vient en seconde position. Priorité au maintien en Ligue 1 Mobilis. Lorsque les demi-finales arriveront, on va mettre le championnat de côté et se consacrer à Dame Coupe. On fera tout pour aller en finale et remporter pourquoi pas le trophée. Outre l'absence de trois titulaires, Belkalem, Boukhanchouche et Ferhani, et l'affaire Djarrar, il parait que les joueurs ont réclamé leur dû à la veille du match contre l'USMB, ce qui vous a compliqué davantage la tâche. Qu'en est-il au juste? Certains ont effectivement réclamé leur dû à la veille du match. Je leur ai demandé de mettre ça de côté et de se concentrer sur le match. Je leur ai dit que l'argent n'est pas tout dans la vie et qu'ils percevront tôt ou tard leur du. Je les ai exhortés à tout donner pour rentrer à Tizi Ouzou la tête haute. Ils étaient des hommes avec un grand H. Je suis satisfait de leur comportement. Les joueurs ont fait des sacrifices. La balle est dans le camp de la direction. Depuis mon arrivée à la JSK, beaucoup de choses m'ont déplu et je les garde pour moi. Je vais tenir une réunion avec les responsables du club pour tout mettre à plat et au clair. Beaucoup de choses sont à revoir pour améliorer la situation et sauver le club de la relégation. Revenons à l'affaire Djerrar, tout le monde exige des sanctions à l'encontre du secrétaire générale de la JSK, d'autant plus qu'il n'est pas à sa première bourde cette saison ? Que chacun assume ses responsabilités. Moi, j'assume entièrement les miennes et j'accepte les critiques. Du garde matériel jusqu'au président du club, celui qui faute doit payer. C'est clair.