La célébration de la 70ème journée mondiale de la santé a été marquée cette année par deux polémiques, la grève des médecins résidents et l'épidémie de la rougeole. Pour la première, qui a paralysé les hôpitaux du pays, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a rejeté, hier, les déclarations des médecins résidents qui portent sur le changement de ses engagements tenus lors de la dernière réunion qu'il leur a accordés et qui concerne la prise en charge des revendications de ces derniers. «Nous nous sommes réunis avec eux le 1er avril, durant toute une journée et ils étaient contents ce jour-là. 48 heures après, ils ont dit qu'il existe toujours des points obscurs» a déclaré Hasbellaoui depuis Biskra, en marge de la célébration de la 70ème journée mondiale de la santé. Le ministre a ajouté aussi que «les portes du dialogue restent ouvertes», précisant qu'une autre réunion est prévue pour cette semaine pour «discuter ensemble sur les points qui restent non clarifiés pour eux». Le ministre a ajouté dans ce cadre que les médecins résidents n'ont pas précisé où réside leur mécontentement. Par ailleurs le premier responsable du secteur a déclaré que la deuxième préoccupation de la tutelle pour l'heure actuelle, c'est la propagation de l'épidémie de la rougeole, particulièrement dans le sud du pays. «La non vaccination des enfants reste la première cause qui a enclenché le virus de la rougeole. Et la réticence des parents qui fait la polémique». Il ajoute aussi les risques de la vaccination qui sont de loin moins importants que ceux de ne pas se faire vacciner. «Nous avons vu quels sont les résultats de la non-vaccination», a dit le ministre. Il rassure dans ce contexte que son département a mis en place un plan gigantesque pour la sensibilisation des parents. «Nous sommes passés de 500 cas de rougeole enregistrés le mois dernier à Biskra à moins de 20», précise Hasbellaoui. Pour ce qui est de la célébration de la journée mondiale de la santé , le ministre a déclaré que «cette année, c'est l'occasion pour nous tous de tenir les engagements pris en 2015, en matière de développement durable et prendre des mesures concrètes pour améliorer la santé de tous». Il ajoute que «l'Algérie a consacré le droit à la santé en tant que droit fondamental des citoyens dans la constitution». Concernant la couverture sanitaire, a, affirme-t-il, un impact direct sur la santé de la population. «L'accès aux services de santé permet aux gens d'être plus productifs et de contribuer plus activement au développement socio-économique du pays. De son côté, M. Nguessan Bla François, représentant de Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS. Et après avoir abordé les avancées enregistrées dans la couverture sanitaire, les technologies déployées en la matière ainsi que en disponibilité des médicaments en Algérie, a lancé un appel aux dirigeants africains pour qu'«ils respectent les engagements souscrits en 2015. Il réitère l'engagement de l'OMS de fournir son appui aux Etats africains membres pour qu'ils convergent vers la couverture santé universelle. «Nous avons élaboré un cadre d'action pour aider les pays à choisir leur propre voie vers l'instauration de la couverture universelle et l'atteinte des objectifs de développement durable». «Nous avons aussi pris un certain nombre d'initiatives, parmi lesquelles un programme phare qui vise à fournir un concours intégré aux pays par un programme régional d'apprentissage», a-t-il ajouté.