Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, le militant Boukhari Ahmed, décédé mardi dernier, a été inhumé, hier, au cimetière de Smara (camps des refugiés sahraouis) à Tindouf. Ont assisté à l'enterrement, le Président de la République Arabe Sahraouie (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, des membres du secrétariat national, du gouvernement sahraoui, de l'Assemblée nationale, du Conseil consultatif sahraoui, des délégations étrangères, des représentants de la délégation de la Minurso, ainsi que de nombreux citoyens des différentes couches du peuple sahraoui. Le chef du bureau de la Minurso à Tindouf, Yusuf Jidian, a remis, en compagnie du président du haut commissariat aux réfugiés (HCR) en Algérie, Hamdi El-Boukhari, une lettre de condoléances du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, au président de la République Sahraouie. Dans cette lettre, Antonio Guterres a exprimé ses sincères condoléances suite à la disparition du diplomate sahraoui, Ahmed Boukhari, et a réitéré l'engagement de l'ONU à parvenir à une solution politique garantissant au peuple sahraoui son droit inaliénable à l'autodétermination. «J'ai appris avec une grande affliction le décès du représentant du Front Polisario à New York, M. Boukhari Ahmed, des suites d'une longue maladie… Je saisis cette triste occasion pour transmettre mes sincères condoléances à la famille du défunt et au Front Polisario», a écrit M. Guterres dans son message adressé au président sahraoui, cité par l'Agence de presse sahraouie (SPS). «M. Boukhari était un diplomate expérimenté, respectable, et un homme de principes ayant défendu avec ferveur un règlement politique du conflit au Sahara occidental et légué une importante contribution, à travers ses démarches diplomatiques à New York», a indiqué le SG de l'ONU dans son message, estimant que «sa disparition est une grande perte pour le Front Polisario». M. Guterres a saisi cette occasion pour réaffirmer l'engagement de l'ONU à parvenir à une solution au conflit sahraoui. «En cette pénible épreuve, je voulais réitérer l'engagement de l'ONU à mettre fin au conflit au Sahara occidental qui dure depuis si longtemps, à travers la reprise du processus de négociation lancé par le Conseil de sécurité pour parvenir à une solution juste mutuellement acceptable qui garantit le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination», a ajouté M. Guterres.