Le meneur de jeu de la sélection algérienne, Yacine Brahimi, garde une bonne impression des deux premiers stages effectués avec le nouveau staff technique national que dirige Rabah Madjer, son idole au FC Porto. «On a eu deux rassemblements avec lui. Les deux se sont super bien passés. Il est vrai que j'ai eu la chance de le voir une ou deux fois sur Porto, à l'époque. Ici, il est très très apprécié. Pour le FC Porto, c'est l'un des plus grands joueurs de l'histoire. C'est sûr qu'il y a un petit rapprochement par rapport à ça» a avoué Brahimi dans la seconde partie de l'entretien qu'il a accordé à Onze Mondial où il a expliqué la dégringolade des Verts depuis le Mondial 2014 par l'instabilité au niveau du staff technique national. «Franchement, c'est compliqué. On sort d'une Coupe du Monde 2014 extraordinaire. On a été en huitième de finale, c'était historique. On perd contre les champions du monde en prolongation. Ensuite, on reprend bien. Avec Christian Gourcuff, tout se passe hyper bien. Bon, c'est vrai qu'on ne gagne pas la Coupe d'Afrique, on perd en quart de finale contre la Côte d'Ivoire, le futur vainqueur. Pour beaucoup d'entre nous, c'était la première Coupe d'Afrique. Et la CAN, on sait tous comment c'est. Ce n'est pas facile. Après, il y a une succession d'entraîneurs, quatre en une année. Ça, ça fait mal à la sélection. L'instabilité n'a pas aidé l'équipe nationale. Après, nous aussi, joueurs, avons notre part de responsabilité parce que nous sommes sur le terrain. Comme à la dernière Coupe d'Afrique, c'est nous qui avons merdé. Maintenant, je pense qu'on a un groupe… (Il coupe). Je ne dirais pas qu'il est en train de se reconstruire mais, mentalement, il est en train de repartir. On a de plus en plus l'expérience africaine. J'espère qu'on répondra présent lors des prochaines échéances», a expliqué le milieu offensif du onze national, qui espère gagner la CAN 2019 avec la talentueuse génération actuelle. «C'est dur de jouer en Afrique» «Pour moi, il y a deux choses différentes : on a de supers joueurs, ça, c'est clair. Après, je pense qu'on sera la plus belle génération si on gagne des choses. Ce qui fait de toi le meilleur, ce sont les titres. Si tu ne gagnes pas, tu n'existes pas. J'espère dans un premier temps qu'on va se qualifier pour la Coupe d'Afrique 2019 et derrière tout faire pour la gagner. Le but est de remporter un titre avec cette génération. Là, on a un nouvel entraîneur, les deux derniers rassemblements se sont plutôt bien passés, donc il faut apprendre de nos erreurs. On connaît un peu plus l'Afrique. Il faut prendre nos responsabilités et les assumer», lance Brahimi, tout en mettant l'accent sur les conditions de jeu défavorables en Afrique. «C'est dur de jouer en Afrique. On ne va pas se mentir. Celui qui me dit que ce n'est pas dur de jouer en Afrique, c'est un menteur. Surtout pour nous. Parfois, il fait 40 degrés, la plupart du temps, les terrains sont catastrophiques. Mais voilà, on fait partie de l'Afrique, on se doit de représenter notre pays en toutes circonstances», a-t-il expliqué, avant de révéler, par ailleurs, qu'il s'entend très bien avec trois autres cadres de l'EN, Mahrez, Mandi et Bentaleb. «Je m'entends bien avec Mahrez, Mandi et Bentaleb» «J'ai de bons bons amis. Le foot m'a permis de connaître de vraies personnes comme Walid Mesloub. Je m'entends aussi super bien avec Moussa Marega et Riyad Mahrez. En sélection, il y a Aïssa Mandi, Nabil Bentaleb, des gars que j'apprécie beaucoup en tant qu'hommes. Moi, je n'apprécie pas un type pour ses qualités footballistiques. Je l'apprécie pour ses valeurs humaines», a indiqué la vedette du FC Porto, encore indécise sur son avenir professionnel. «Franchement, je ne me suis jamais posé la question. Depuis ma première discussion avec le coach cette année, c'était sûr que j'allais rester à Porto. Et quand j'ai quelque chose en tête, je ne me mets pas autre chose en tête. Je suis heureux à Porto, je suis heureux dans ce grand club, j'ai envie de gagner. La seule chose qui m'intéresse, c'est de gagner le championnat, c'est tout. Ça, ça ne sort pas de ma tête et ça ne sortira pas de ma tête jusqu'à la fin de la saison. Je veux vraiment, vraiment, vraiment gagner des titres avec Porto...J'ai envie de remporter des trophées parce que c'est ça qui écrit l'histoire d'un joueur», a précisé le meneur de jeu des Fennecs et des Dragons. Larbi Bouazza