La Ligue arabe réunie à Dhahran, en Arabie saoudite, n'a pas dénoncé les frappes menées par Washington, Paris et Londres contre Damas. L'opinion publique arabe n'est pas étonnée, connaissant la détermination de nombre de pays de la Ligue d'obtenir les faveurs des Américains. Le sommet de la Ligue arabe tenu à Dhahran, en Arabie saoudite, a été un plébiscite à la politique hostile menée par l'Arabie saoudite contre nombre de pays musulmans. Au terme des travaux, la Ligue arabe a dénoncé ce qui est appelé ingérence iranienne dans les affaires des pays de la Ligue arabe. Un comportement dicté par l'Arabie saoudite. La preuve est la non dénonciation des frappes menées par Washington, Paris et Londres contre Damas. Les crimes de guerre perpétrés au Yémen ne dérangent pas les pays de la Ligue. Il ne fallait, pour ces pays, pas fâcher l'Arabie saoudite. La Ligue arabe consacre encore une fois une politique erronée. Il s'agit, aujourd'hui, de plaire à Washington et à l'Arabie saoudite, et non militer pour les intérêts des pays de la Ligue arabe, largement discréditée aux yeux de l'opinion publique arabe. Des milliers de civils ont été tués par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen et la Ligue arabe ne dénonce pas. Pour ne pas fâcher le royaume des pétrodollars, la Ligue arabe ne propose même pas un dialogue engageant les houthis et la Ligue arabe. Dénoncé pour le soutien apporté au président américain qui a reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël, le prince ben Salmane a bien accepté d'accorder 150 millions de dollars pour les autorités religieuses musulmanes d'Al Qods occupée, et 50 millions de dollars pour l'UNRWA. L'Arabie saoudite a, par contre, accordé des centaines de milliards de dollars aux contrats d'armes conclus avec Washington. L'Arabie saoudite est plutôt intéressée par l'application des instructions de Washington de créer un front arabe contre l'Iran que plaider la cause arabe, dont Al Qods. Le front arabe n'a pas été concrétisé avec la coopération diplomatique engageant le Qatar et l'Iran. C'est la raison pour laquelle l'Arabie saoudite est confrontée à une crise diplomatique avec le Qatar. La Ligue arabe a rejeté la décision du président américain de reconnaître Al Qods occupée comme capitale d'Israël, mais ça n'a pas empêché le prince ben Salmane de se rendre à Washington et de lancer des contrats de milliards de dollars. Le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite a, dans un entretien accordé à un média américain, dit que le royaume des pétrodollars n'annule pas la coopération avec Washington pour Al Qods occupée. La Ligue arabe a prouvé son inutilité puisque incapable de lancer le dialogue pour la paix en Libye, lutter contre Daech en Irak, empêcher la colonisation des terres de la Palestine, ni plaider la cause du peuple du Yémen opprimé. D'où le caractére burlesque des travaux de la Ligue arabe en Arabie saoudite. L'Iran réagit aux accusations de l'Organisation panarabe La Ligue arabe a accusé, dans la déclaration finale sanctionnant son sommet de dimanche en Arabie saoudite l'Iran d'avoir une politique expansionniste au Moyen-Orient, et de soutenir les rebelles houthis au Yémen. Ces accusations ont été rejetées par le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse. L'Iran rejette catégoriquement les accusations à son égard contenues dans la déclaration finale du sommet de la Ligue arabe, tenu ce dimanche à Dhahran en Arabie saoudite, concernant sa politique dans la région du Moyen-Orient, et les îles d'Abou Moussa, la Grande Tombe et la Petite Tombe. A dit Bahram Kacimi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères dans une conférence de presse, ce lundi, selon l'agence Tasnim. «La Ligue arabe pose des questions fausses sur l'Iran, sous l'influence de certains dirigeants, et oublie que ce sont les autres qui sont les ennemis communs de l'Iran et du monde arabe, et qui tentent d'exploiter cette opportunité pour accuser Téhéran», a déclaré le diplomate en fustigeant le fait que la Ligue arabe s'est transformée en un club qui s'occupe à réaliser les désirs de certains Etats membres.Tout en expliquant que les politiques destructrices du royaume de l'Arabie saoudite apparaissent clairement dans la déclaration finale de la réunion de la Ligue arabe, le diplomate a souligné qu'«Ils finiront par regretter leurs paroles et gestes dans le futur, le temps leur enseignera qui est l'ennemi et qui est l'ami, car au lieu qu'ils condamnent l'agression américaine contre un pays arabe, ils s'emprennent à l'Iran qui travaille pour la stabilité de la région». Concernant les îles d'Abou Moussa, la Grande Tombe et la Petite Tombe, Bahram Kacimi a affirmé qu'elles sont iraniennes et qu'il valait mieux pour les pays voisins «d'arrêter de lancer leurs accusations et allégations fausses et gratuites». Pour rappel, le porte-parole de la coalition arabe, Turki al-Malki, a accusé Téhéran d'avoir livré les missiles utilisés dans les tirs sur l'Arabie saoudite par les rebelles houthis à partir du territoire du Yémen. Il a menacé l'Iran de riposte «au moment et lieu adéquats». Le chef de la coalition arabe a estimé que ces tirs «étaient une grave détérioration de la situation sécuritaire», tout en accusant Téhéran de fournir des missiles aux rebelles houthis par le port d'Hodeidah et l'aéroport de Sanaa. Chose que le ministère iranien des Affaires étrangères a démenti catégoriquement.