En marge des 11èmes Journées scientifiques et techniques (JST 11), un total de trois accords ont été signés, hier à Oran, entre Sonatrach et le Groupe italien Eni. Les documents ont été signés par le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et son homologue de la compagnie italienne, Claudio Descalzi, en présence des cadres supérieurs des deux entreprises. Il s'agit d'un accord portant sur la réalisation d'un gazoduc reliant deux unités de production du bassin Berkine, dans le sud du pays, Lajmat Bir Roud (BRL) et Menzel Lejmat Est (MLE). Cette opération va permettre, selon les explications des responsables de la Sonatrach, de produire quotidiennement un excédent de plus de sept millions de standard mètres cubes en gaz. La pose du gazoduc sera réalisée par une filiale de Sonatrach, au courant de cette année 2018. Sa mise en exploitation est prévue pour 2020. Le deuxième document est un accord de synergie et de principe de négociation pour regrouper les compétences de ces deux unités. Les deux compagnies pétrolières activeront en association pour réduire les coûts de divers travaux de maintenance et autres. Cette opération vise à réduire ces coûts à hauteur de 50 millions USD annuellement. Le troisième accord concerne le développement du segment Recherche et Développement, dans le cadre des actions de partenariat entre les deux parties, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. A l'issue de la cérémonie de signature, Claude Descalzi a estimé que les potentialités de l'Algérie en matière de production gazière étaient prometteuses. «L'Algérie dispose d'un important potentiel gazier. Elle a un avenir prometteur en la matière», a-t-il souligné. Ce riche potentiel en gaz nécessite d'être, de plus en plus, exploité, a-t-il ajouté, estimant que toutes les conditions sont réunies pour lancer d'importants investissements. A ce titre, le responsable d'Eni a indiqué que son Groupe compte accroître le volume de ses investissements en Algérie, en partenariat avec la Sonatrach, signalant que ceux-ci étaient de l'ordre de 600 millions d'euros en 2017. «Nous sommes engagés à aller vers de multiples opérations de partenariat et d'investissement avec la Sonatrach, notamment dans l'exploration du gaz et du pétrole dans les couches profondes», a ajouté Descalzi, assurant que l'Eni fournira un apport technologique pour mieux explorer ce potentiel. Pour le pétrole, l'Eni produit, en partenariat avec Sonatrach, quelques 5.000 barils/jour. Elle compte augmenter cette production à environ 100.000 barils/jour, dans les années prochaines. Au niveau du bassin Berkine, où l'Eni est présente dans le cadre du partenariat avec Sonatrach-Alnaft, ce champ devra rentrer en production dans deux ans pour un contrat d'exploitation de 15 années, selon le même responsable italien qui table sur une récupération de 60 millions de barils. Le même responsable a ajouté que l'Algérie dispose également d'un «fort potentiel» en hydrocarbures. L'Eni étudie les possibilités d'investir ce segment, a-t-il indiqué, signalant également que des opérations dans le domaine des énergies renouvelables sont en cours pour produire quelque 500 mégawatts dans les années à venir.